
Designeuse de tricot, directrice de création de la marque Le Papier fait de la Résistance. Maman de Joséphine 14 ans, James 10 ans. Mariée à François.
Sophie Thimonnier – aka Mlle Sophie est designeuse de tricot. La communauté des tricoteuses l’a découverte grâce à son fameux « trendy châle », certainement le patron de tricot gratuit le plus téléchargé à l’époque des blogs. Après plusieurs années passées aux Etats-Unis, en Californie, puis à New-York, où nous avions déjà eu la chance de l’interviewer ( In Kitchen With Mlle Sophie), Sophie est revenue vivre à Paris. Elle partage toujours sa passion du tricot : dans ses livres – le dernier en date, Mes châles à tricoter, est paru aux éditions Marabout – et dans des ateliers de mindfull-knitting lors desquels elle promeut les bienfaits du tricot sur le corps et le mental. Le reste du temps, elle occupe le poste de directrice de création de la marque de papeterie française Le Papier fait de la résistance. Dans cet emploi du temps bien rempli, Sophie me reçoit un matin d’hiver autour d’un thé fumant, en compagnie de Brooklyn le chat, et d’Aston, le berger américain miniature venu agrandir la famille depuis peu.


Sophie, avant de parler cuisine, dans la préface de ton dernier ouvrage Mes châles à tricoter, tu fais allusion à ton combat contre la maladie avec beaucoup de pudeur, peux-tu nous en dire plus ?
En 2023, suite à une consultation ophtalmo pour un œil gonflé depuis plusieurs semaines, sans raison apparente, on m’a diagnostiqué un lymphome non Hodgkinien de stade 1. Un cancer qui touche essentiellement les hommes de plus de 55 ans et atteint surtout les ganglions, j’étais donc un cas d’école. J’ai dû suivre une chimiothérapie ciblée pendant 7 mois. Aujourd’hui je suis guérie, mais comme je l’écris dans l’avant-propos, ce livre, dont j’avais signé le contrat avant la découverte la maladie, a une saveur toute particulière. Lorsque je me suis mis à l’écrire, j’ai changé tous les modèles initialement envisagés ; j’avais besoin de tricoter des pièces plus colorées, réconfortantes, je voulais transmettre de la joie et du bonheur.
Est-ce que ça a changé ton organisation et ta façon de cuisiner ?
C’est toujours moi qui cuisine. Même pendant la chimio, hormis les deux jours durant lesquels le traitement me laissait HS, j’étais présente en cuisine. Je ne suis toujours pas une « grande cuisinière », mais je suis au rendez-vous 🙂 Pendant cinq ans à New-York j’ai dû préparer, tous les jours, les lunch box des enfants en plus des repas du soir, une course d’endurance. Maintenant qu’ils mangent à la cantine, tout me semble plus facile.
Comment as-tu pensé l’aménagement et la déco de ta nouvelle cuisine ?
C’est une pièce dans laquelle on n’a pas fait d’aménagement puisqu’on loue depuis qu’on est revenu vivre à Paris il y a trois ans. La cuisine est la plus petite pièce de cet appartement et pourtant, c’est la pièce où on passe le plus de temps tous ensemble. On y dîne même tous les quatre en semaine. On utilise la salle à manger que le week-end, la semaine la table est squattée par les enfants qui y font leurs devoirs, moi qui m’y installe pour bosser, même si j’ai un coin bureau dans le salon.


Peux-tu définir ta cuisine en 3 mots ?
La pièce : intime – cosy – petite
Dans l’assiette : familiale – colorée – en quantité
Quel est l’ustensile ou l’appareil électro-ménager dont tu ne peux te passer ?
Le Thermomix, acheté l’an dernier. Il a changé ma vie alors que je me moquais un peu de mes potes qui en avaient déjà un : « cuisiner au Thermomix moi ? Jamais ! ». Mais j’ai bien dû me rendre à l’évidence : c’est un « life saver », il m’a beaucoup épaulé ces derniers mois. Je m’en sers surtout pour les veloutés, la pâte à crêpes, je sens vraiment la différence en terme de gain de temps.


Que manque-t-il dans ta cuisine ?
De la place, elle est assez encombrée finalement.
Plutôt menus de la semaine ou free style ?
Le dimanche, je prévois au moins trois plats dans ma tête et je fais les courses en fonction. Et le mercredi je ne travaille pas, c’est le jour où je fais un plat mijoté et je prévois les repas pour la fin de la semaine.
Les idées repas de Sophie Thimonnier
- Poêlée courgettes – tomates – chair à saucisses
- Rôti de veau avec des pommes de terre – carottes – champignons
- Spaghetti bolognaises
- Saucisses – lentilles revenues avec des oignons , des carottes et des lardons
- Cake aux olives
Notes


Comment tu t’organises pour les courses ?
On fait un plein par semaine chez Monoprix et avec François, on va au marché le week-end. Je fais souvent un complément de fruits et légumes chez le maraîcher à côté de chez nous en semaine.
Qu’est-ce que tu as toujours dans tes placards ?
Des sachet de pâtes orzo et mon thé Marco Polo Mariages Frères, j’ai une addiction à ce thé, je l’emporte même avec moi pendant les vacances.

Quel est ton plaisir coupable ?
Les bonbons ! Souvent j’en achète à la boulangerie pour les enfants et je me retrouve à manger le sachet avant même d’être arrivée à l’école…
Quel est votre repas « rituel » ?
Le dimanche soir c’est velouté de courgettes, celui dont je t’ai donné la recette lorsque tu m’as interviewée à New-York mais attention, breaking news ! je l’ai pimpé depuis : je mets dedans des courgettes, des carottes, des oignons, un cube de bouillon de bœuf et une fois cuit, je mixe avec deux Kiris. Je sers avec des bagels garnis avec du fromage. Et si les enfants ont très faim, je fais cuire des pâtes alphabet dans le velouté.

Plutôt petit déj, brunch, déjeuner, apéro ou dîner ?
Le meilleur moment, c’est le premier thé de la journée, très tôt le matin. J’ai toujours été très matinale, j’adore, quand tout le monde dort, m’installer au salon avec ma théière, mon zoo – chien et chat – et un bouquin.
Où trouves-tu de nouvelles recettes ?
J’ai testé quelques nouvelles recettes avec le livret du Thermomix mais je me rends compte que je ne suis pas très novatrice dans mes recettes. J’utilise toujours le vieux livre de cuisine de Françoise Bernard que ma maman m’avait offert il y a 20 ans, quand je venais juste de rencontrer François. Je me souviens avoir reçu ce cadeau en me disant que c’était tellement cliché ( rires ) mais finalement je l’adore et je l’utilise !

Vous recevez souvent ?
Oui, j’aime beaucoup faire des dîners à la maison mais on aime aussi se retrouver au resto entre amis.
Es-tu accro à la vaisselle ou au linge de table ?
J’aime beaucoup la transmission. J’ai la vaisselle de ma grand-mère : ses assiettes et les couverts en argent offerts lors de notre mariage. Je les chéris plus que tout : pas de lave-vaisselle, entretien avec un produit classique pour l’argenterie. J’ai aussi des verres vintage achetés au Bon Marché. C’est une histoire assez marrante : j’ai cassé tous mes verres en faisant tomber le plateau sur lequel je les avais posés, alors que deux heures plus tard on recevait à dîner. En panique, j’ai filé au Bon Marché et j’ai trouvé ces verres à pieds sublimes sur le stand de Nomibis.
Je vais aussi chez Alix de Reynis pour les tasses à thé, la théière, les bougeoirs.
Pour le linge de table, c’est serviettes en tissu quand on reçoit, essuie-tout au quotidien.
Et pour l’ambiance olfactive, j’utilise des bougies parfumées : Gabriel de Trudon et Diptyque, senteurs Tubéreuse ou Villa Noailles.




Quelles sont tes adresses gourmandes ?
Pour un cadeau ou un petite attention : La Grande Épicerie du Bon Marché parce que c’est beau. C’est la bonne adresse pour faire des petits cadeaux comme les sucettes Pierrot Gourmand, j’adore leur packaging ; offrir une bonne huile d’olive c’est aussi un joli cadeau je trouve.
Pour un dîner en amoureux : Le Cinq-Mars, 51 rue de Verneuil Paris 7ème. Un restaurant chic mais pas guindé, que j’adore pour sa cuisine traditionnelle française.
Pour fêter un événement : la brasserie de La Closerie des Lilas, 171 boulevard du Montparnasse Paris 6ème.
Pour un déjeuner entre copines : Rose Bakery, au Bon Marché parce que c’est à côté. Son adresse historique de la rue des Martyrs était ma cantine quand j’habitais dans le 9ème, il y a quinze ans. J’adore leurs quiches, leurs salades et leur jus pommes – gingembre – carottes.
Pour un repas avec les enfants : Mon Square, 31 rue saint Dominique Paris 7ème. Idéal pour sa terrasse qui donne sur un square.
Pour un café le matin : Noir, rue de Luynes. J’y vais le week-end quand les enfants dorment encore et que je sors promener Aston.
Pour une table fleurie : Aoyama Flower Market 96 rue du Bac Paris 7ème. Je suis fan de leurs petits bouquets si délicats.
Interview et photos : Karine Couëdel
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