Sophie et François, Joséphine 7 ans et James 3 ans. 

Elle est une star du tricot 2.0 depuis la mise en ligne du tuto de son trendy châle. Sophie Thimonnier, aka Mlle Sophie, fondatrice de Breaking the wool, est de nouveau New-Yorkaise. Après cinq ans à San Francisco où est née Joséphine et trois ans passés à Paris ville de naissance de James, c’est dans le quartier de Williamsburg à Brooklyn que toute la famille s’est installée.

Entre temps Sophie a publié son troisième livre, Vestiaire pour enfants à tricoter aux éditions Le temps apprivoisé. L’actualité de cette entrepreneure ne s’arrête pas là puisqu’elle vient d’installer un corner avec ses créations tricotées main pour les enfants et les femmes, sa sélection de laines et quelques-uns de ses produits fétiches dont les kits We are Knitters chez Maman NYC au sein du marché maman qui regroupe plusieurs créateurs.

Qu’elle crée un nouveau tuto ou prépare un cours de tricot, Sophie confie adorer ce qu’elle fait car elle voit tout le bonheur que ça procure aux autres. C’est dans ce même état d’esprit de générosité et de partage qu’elle nous a ouvert les portes de son nouveau chez elle pour nous parler cuisine du quotidien – française of course.

Peux-tu définir ta cuisine en 3 mots…

Spacieuse – parfumée – centrale

Familiale – simple – bonne

Comment as-tu pensé l’aménagement et la déco de ta cuisine ?

Elle était comme ça quand on a emménagé et j’aime beaucoup qu’elle soit au centre de la maison et non pas isolée comme celle qu’on avait à Paris. Ici les enfants peuvent faire leurs devoirs ou jouer pendant qu’on cuisine.

Quel est l’ustensile ou l’appareil électroménager dont tu ne peux te passer ? 

J’en ai trois :

La bouilloire que je branche le matin sans réfléchir pour faire le thé.

Le rice-cooker avec lequel je fais le riz et les légumes vapeur en 20 minutes.

Ma cocotte Le Creuset : je fais tout dedans, mes rôtis, mes poissons. C’est le meilleur investissement que j’ai pu faire.

Qu’est-ce qui manque dans ta cuisine ?

Un cuisinier, même si j’aime cuisiner et que François cuisine souvent aussi. Mais on manque de temps pour prendre vraiment plaisir et cuisiner des plats qui mijotent.

Où et comment fais-tu tes courses ? 

C’est assez compliqué de trouver de bons aliments à New-York car tout est très cher. Ça coûte très souvent moins cher de manger au restaurant que de cuisiner soi-même ce qui est complètement absurde surtout avec des enfants. Heureusement j’ai de la chance, nos enfants aiment beaucoup les légumes donc je fais souvent des légumes vapeur et des soupes. Et des pâtes bien sûr, leur repas préféré : spaghettis à la bolognaise, le must.

Mais je galère ici pour cuisiner, beaucoup plus qu’à Paris car je ne trouve pas ce que je veux en épicerie fine, sauf cinquante fois le prix par rapport à Paris et à 45 minutes de chez nous.

Je fais donc les courses au Whole Foods à Williamsburg, ça reste cher mais il y a des bons produits notamment les fruits et légumes. On n’est pas encore dans une coop mais ça se fait beaucoup ici donc on cherche à en intégrer une : tu donnes de ton temps pour bénéficier des produits qu’ils proposent, avec les enfants ça peut être top.

Qu’est-ce qui te manque le plus ici ?

Le pain et les yaourts !

Le pain c’est notre grand problème ici. Heureusement il y a plusieurs Kayser à Manhattan donc quand on travaille à Manhattan on ramène du pain. Quand je ramène une baguette aux enfants, c’est Noël ! Sinon il y a des boulangeries polonaises pas loin de la maison et qui font du pain à peu près correct.

Et les yaourts, ici ils sont vendus environ 1 dollar à l’unité et en plus ils ne sont pas très bons.

Finalement, la première chose que je fais en France quand je rentre, c’est aller au supermarché, ce qui est un comble car quand j’habitais Paris, c’était une corvée. Ce qui me manque c’est d’aller en terrasse avec le ELLE puis filer au Monop…

Viande, vegan, bio, gluten free ?

On est tout donc rien. On essaie de manger bio mais on mange de tout. J’essaie de faire attention mais moi j’adore les gâteaux, le Nutella et les bonbons. Heureusement les enfants pas du tout.

Tu es plutôt control freaks ou free style ? 

Alors ici je suis obligée d’être un peu organisée car Joséphine et James sont scolarisés dans des écoles publiques mais la cantine est tellement catastrophique – pizzas caramélisées et lait au chocolat tous les jours – que je leur prépare une lunch box parce que si je ne suis pas une grande cuisinière, j’ai quand même quelques bases de bien manger. La pause déjeuner dure 20mn et ils ne peuvent pas faire réchauffer, donc je pré-découpe tout et je mets ça dans des sortes de thermos. Je leur fait souvent une soupe et des pâtes, surtout l’hiver quand il fait bien froid. En général, c’est le plat du dîner de la veille cuisiné en plus grande quantité que je réchauffe le matin et j’ajoute des fruits et une gourde d’eau.

J’ai essayé de faire des menus mais ça a tenu trois semaines, mais j’ai quelques repas clefs que les enfants aiment bien dont beaucoup de gratins, des lentilles, du boeuf bourguignon, de la blanquette de voeu, je suis très repas familiaux 🙂 . En général François fait un grand plein de courses le dimanche et ça me donne des idées.

Quelle est la liste de tes indispensables ?

Dans mon congélateur j’ai toujours : de la glace – du poisson pané

Des fruits – des légumes – des yaourts – du miel – du thé – des baies de Goji pour François – du Nutella pour moi – des pâtes – de la farine – du sucre – des oeufs – des lentilles – de la crème fraîche.

Où trouves-tu de nouvelles recettes ?

Dans un livre que mes parents m’ont offert quand j’avais 24 ans et que j’utilise tout le temps c’est « Ma cuisine d’aujourd’hui » de Françoise Bernard. Ma mère avait le même, c’était sa bible. Je suis souvent en panne d’idées, j’ai l’impression de faire tout le temps la même chose donc je m’inspire souvent chez mes copines. Et In Kitchen With va devenir ma nouvelle bible 🙂

Quel menu pour oublier le blues du dimanche soir ? 

Coquillettes au jambon, les enfants adorent et moi aussi, ça me rappelle mon enfance !

Qu’est-ce qu’on mange ce soir ? 

Velouté de courgettes, un de nos classiques l’hiver.

Plutôt petit déj, brunch, déjeuner, apéro ou dîner ?

J’adore le petit-déjeuner le week-en en famille, l’apéro et les dîner avec les copains et le brunch aussi. Il n’y a que le déjeuner que je zappe souvent.

Es-tu accro à la vaisselle ou au linge de table ? 

Avec tous nos déménagements on a eu beaucoup de casse mais il y a deux choses qui me tiennent particulièrement à coeur ce sont les beaux mugs, les belles petites tasses à café, les bols et l’argenterie de ma grand-mère que j’ai eue à mon mariage et qu’on utilise tous les jours car j’aime la faire vivre. Si j’avais le temps et si on ne cassait pas toute notre vaisselle dans les déménagements je chinerais beaucoup plus de la vaisselle ancienne, les verres des années 20, les assiettes.

Quelles sont tes adresses gourmandes ? 

À Williamsburg :

• Diner au sud de Williamsburg qui est dans un espèce d’ancien wagon et c’est bon. 85 Broadway, Brooklyn, NY
• L’hôtel Delano, c’est un bar à Williamsburg avec un look vintage très sympa et ils font de très bons cocktails. 82 Berry St, Brooklyn, NY
• Diviera avec les enfants surtout quand il fait beau car il y a un grand espace où ils peuvent bouger. C’est notre cantine italienne. 131 Berry St, Brooklyn, NY
• Devocion pour les petits déjeuners. Le décor est dingue, c’est hyper ensoleillé, y’a une grande verrière, on peut y passer du temps pour travailler. 69 Grand St, Brooklyn, NY

À Paris :

• L’hôtel Amour dans le 9ème à Paris, car c’est très Paris pour moi.

Interview et photos : Karine Couëdel