Charlotte Sitbon, maman de Ari 3 jours. 

Charlotte a créé Balbosté, une marque de rouleaux de saison fondée il y a deux ans. Un nom d’inspiration yiddish en hommage à sa grand-mère Esther. Un nom en décalage avec des créations culinaires d’inspirations japonisantes. Un grand écart qui ressemble à sa fondatrice qui n’a pas hésité à quitter sa carrière de directrice artistique dans la publicité pour lancer son concept. Charlotte commence à faire de la cuisine vegan version rouleaux de printemps pour ses copines, puis pour des vernissages de potes. Depuis, ses rouleaux et autres soupes créés avec son associée Sayaka séduisent le monde de la mode et il n’est pas rare de les retrouver dans les coulisses des shootings. Depuis notre interview Charlotte a aussi donné naissance à Ari, trois petits jours au moment de la parution de cet article, qu’on embrasse tendrement.

Visite de la cuisine perso d’une créatrice culinaire qui fait dans la finesse.

Peux-tu définir ta cuisine en 3 mots…   

Bienveillante – colorée – fraîche

Accueillante –  collective – pratique

Comment as-tu pensé l’aménagement et la déco de ta cuisine ?

Elle est équipée pour ma vie domestique et mes créations professionnelles ce qui veut dire avec deux frigos pour ne pas tout mélanger. On a installé un plan de travail de 3 mètres pour pouvoir travailler à plusieurs. J’ai besoin qu’elle soit la mieux rangée possible donc j’ai pensé à ce panneau isorel qu’on a peint avec une peinture spécial cuisine, pour accrocher mes casseroles, mes mandolines.

Quel est l’ustensile ou l’appareil électro-ménager dont tu ne peux te passer ? 

La pince parce que tout est délicat, millimétré, il faut que le motif soit régulier. J’en offre une à chacun des chefs qui travaillent avec moi. La mandoline et un éplucheur qui vient du Japon pour les découpes très fines.

Que manque-t-il dans ta cuisine ? 

Un déshydrateur.

Qui cuisine et quand chez toi au quotidien ? 

Plus Jonhatan mon amoureux, moi je donne tout dans mes prestations et après je n’ai plus envie de cuisiner. Il assure et c’est super.

Où et quand fais-tu tes courses ?  

Je fais les courses au détail dans le quartier.

Vegan ? Locavore ? bio ? sans gluten ?…

Nos rouleaux sont essentiellement végétariens et sans gluten mais on ne compte pas les calories. Il y a toujours du bon fromage, du bon jambon de Parme.

Pour ma cuisine perso, je ne suis pas très viande ni poisson. Je mange toujours bio, c’est la base.

Que trouve-t-on toujours dans ta cuisine ?

Des coquillettes bio – des boîtes de Kubor – des vermicelles – des bananes – des framboises – des herbes fraîches. Rien à voir avec Balbosté 🙂

Pour Balbosté : les épices Roellinger – des graines de coriandre – des poivres – des sels différents.

 Qui t’a donné le goût de la cuisine ? 

Personne dans ma famille ce ne sont pas de grands cuisiniers, mais tous m’ont transmis le sens du détail, de la précision, l’exigence qui me guident pour mes créations.

Où trouves-tu de nouvelles recettes ?

Dans la rue, en regardant un tableau, les rouleaux de saison c’est un terrain de jeu infini.

Bouillon de petits pois frais de Charlotte Sitbon

Pour 4 personnes

Ingrédients

30 cl de bouillon de légumes

(2 navets, 1 poireau, quelques branches de céleri,

1 cs de miso blanc, 1 carotte, 2 carrés d’algue nori)

150g de petits pois

100g de fèves

1 poignée de roquette

huile d’olive très fruitée

100g de brousse fraîche

quelques feuilles de menthe

Instructions

1. La veille, préparer un bouillon de légumes (navet, poireaux, branche de céleri, miso blanc, carotte, algue nori)

filtrer le tout, garder le bouillon pour votre recette.

 

2. Faire cuire les petits pois (30 secondes) et les fèves (3 minutes) dans le l’eau bouillante salée

Les sortir et les mettre tout de suite dans de l’eau glacée.

3. Retirer la peau des fèves

4. Ajouter la moitié des petits pois et 2CS d’huile d’olive dans une casserole à feu vif, puis le bouillon de légumes. Laisser le tout 3 min dans la casserole.

5. Retirer puis ajouter l’ensemble dans le mixeur avec la poignée de roquette, mixer puis filtrer.

6. À la poêle faire revenir et faire dorer le reste des petits pois et fèves avec une CS d’huile d’olive.

7. Disposer les petits pois et les fèves dans un petit bol, y verser le bouillon filtré, y ajouter la brousse fraiche en petits morceaux puis les feuilles de menthe.

8. Salez, poivrez, un filet d’huile d’olive ! C’est prêt !

Notes

À servir tiède de préférence

Agua de piña de Charlotte Sitbon

Pour 4 personnes

Ingredients

2 ananas

1 petit concombre

Quelques feuilles de basilic

sirop d’agave bio

Instructions

1. Couper 1 ananas et 1 demi concombre en cubes les mettre dans le mixeur et y ajouter le basilic.

filtrez l’ensemble au chinois, presser avec une cuillère pour enlever la pulpe, verser dans une carafe.

2. Faire la même chose mais garder cette partie avec la pulpe. Versez dans la carafe.

La pulpe restera en surface.

Ajoutez 1 cuillère à soupe de sirop d’agave si nécessaire puis des glaçons.

Servir bien frais !

 

Notes

Astuce: 

Décorez votre agua de piña avec quelques dattes coupées en petits morceaux, 

des pétales de rose séchées, et quelques feuilles de basilic.

Quel est le plat de ton enfance ? 

Le caviar d’aubergines. C’est facile à faire, ça a du goût on peut le tremper dans du pain, c’est convivial. C’est mon enfance.

Plutôt petit déj, brunch, déjeuner, apéro ou dîner ?

Je les aime tous car je suis hyper gourmande. Je peux être tartine de tarama au petit-dej, burrata au déjeuner.

Es-tu accro à la vaisselle ou au linge de table ? 

La vaisselle, c’est mon point faible. Je voue une passion à la céramique Serax. A chaque fois que je me déplace pour une prestation j’apporte ma vaisselle et je l’adapte en fonction de l’univers du client.

Quelles sont tes adresses gourmandes ?

Roellinger 51bis rue sainte Anne Paris 2ème

C’Juste, un réseau solidaire d’agriculteurs qui a un point de vente à côté de chez moi.

Chez Virginie, ma fromagère.

54 Rue Damrémont, 75018 Paris

Nanina, pour la burrata. 24 bis rue Basfroi Paris 11ème

Le Caulaincourt, mon resto préféré. 62 rue Caulaincourt Paris 18ème. Tenu par une petite nana qui a un gros caractère. Elle a un chef super qui fait lui-même ses terrines, renouvelle la carte tout le temps. C’est une cuisine simple et délicieuse.

Interview et photos : Karine Couëdel