D.A et créatrice de bijoux. Fondatrice de la marque de bijoux Adorabili. Maman d’Anna 18 ans et Valentine 14 ans. En couple avec Antoine.

Charlotte a créé Adorabili sa marque de bijoux il y a 5 ans, en s’associant tout d’abord avec son amie Eloïse Fiorentino, elle-même créatrice de bijoux fantaisie et de joaillerie. Au départ, l’idée était de dessiner des bijoux délicats pour enfants et adolescents, réalisés dans de beaux matériaux. Rapidement des impératifs personnels ont obligé Eloïse à se retirer du projet. Adorabili est lancé et Charlotte fait grandir son dernier bébé en solo. Aux pin’s et premières boucles d’oreilles des débuts sont venus s’ajouter bagues, bracelets et colliers. Et des collaborations avec Atelier Mouti et Barnabé aime le café notamment.

Peux-tu définir ta cuisine en 3 mots…

La pièce : chaleureuse – arty – british

Dans l’assiette : équilibrée – assaisonnée – colorée

Comment as-tu pensé l’aménagement et la déco de ta cuisine ?

On a trouvé cette maison sur Le Bon Coin il y a presque dix ans. Sa propriétaire travaillait dans le monde du théâtre, et ça se voyait : elle nous a laissé cette banquette incroyable en velours rouge qui trônait déjà dans la cuisine. Tout était rouge, les radiateurs étaient peints en coloris argent et c’était très meublé et encombré. Elle chinait beaucoup : sur tout le mur au-dessus du plan de travail il y avait des crochets de boucher qu’elle nous a laissés aussi et qu’on a longtemps conservés. C’est assez marrant car mes grands-parents étaient bouchers. Les meubles de cuisine étaient faits maison en béton, on a tout gardé en l’état jusqu’à il y a deux ans seulement.

Quand on a refait la cuisine, je souhaitais un grand frigo, et uniquement des tiroirs bas pour le rangement, que tout l’électroménager soit caché, une étagère ouverte et pas de hotte…J’ai tout obtenu, sauf la hotte pour laquelle Antoine a mis son veto. En revanche j’ai conservé l’égouttoir indien qui me suit depuis des années.

Les meubles c’est Ikéa sauf les boutons, le plan de travail un premier prix chez Leroy Merlin qui était un « en attendant de trouver mieux » mais je crois qu’il va devenir un « pour longtemps ». Les carreaux de la crédence sont des zelliges achetés chez Leroy Merlin aussi ; l’étagère murale a été faite sur mesure par mon neveu qui est menuisier ( @maisonvolige ).

La table a dix ans, elle est issue d’une une collab Ikea avec une designeuse. Elle fait 3 mètres de long, on l’a trouvé par hasard et elle a les dimensions parfaites pour se marier à la banquette. J’ai craqué pour son plateau épais en liège. Quand on s’est installé on avait une minuscule table de bistrot vestige de notre ancien appartement, ça nous a changé la vie de prendre les repas sur une grande table.

Que manque-t-il dans ta cuisine ? 

J’ai tellement eu le temps de la penser puisqu’il s’est écoulé 8 ans avant qu’on la refasse, que je crois ne pas m’être planté dans l’aménagement. À part la hotte qui est toujours en trop selon moi…Et il faut dire qu’on a pas mal de choses à la cave dont un autre grand frigo et un garde-manger pour l’épicerie.

Quel est l’ustensile ou l’appareil électro-ménager dont tu ne peux te passer ? 

Un rice cooker, je suis une fan de riz.

Qui cuisine et quand ? 

Avec Antoine, c’est 50-50. J’ai beaucoup cuisiné quand les filles étaient petites et je sature un peu. Antoine s’y est mis de plus en plus. Peut-être même que ces derniers temps, il cuisine encore plus que moi.

À quel moment de la journée tu penses au repas du soir ?

Moi, après le déjeuner. Antoine m’envoie souvent un message vers 16h pour savoir ce qu’on va faire à manger. Les repas c’est hyper importants pour nous.

Qu’est-ce qu’on mange ce soir ?

Plutôt menus de la semaine ou free style ?

Je n’arrive pas à faire des listes de menus mais quand je fais les courses j’achète en imaginant tout de suite ce que je vais faire avec. Antoine en revanche a un mental plus « logisticien » donc il va acheter en quantité, il stocke ce qui peut être stocké, ensuite il avise et il suit les recettes à la lettre dans tous les livres de cuisine qu’il achète. Antoine aime avoir tout en double quand moi j’aime vider le frigo avant de le remplir de nouveau. Je suis plutôt cuisine du placard, j’aime faire des choses variées avec plein de trucs à picorer sur la table, en mode tapas.

Où et quand fais-tu tes courses ?  

Antoine fait les pleins en grande surface et je fais l’appoint dans les petites boutiques à Montreuil : Miyam, Terroirs d’Avenir, La petite Épicerie. Pour les fruits et légumes, on va parfois au marché de producteurs au Jardin-école à Montreuil, à côté de l’école d’horticulture. Et on s’est relancé dans un panier commun avec six familles dans notre rue, on commande toutes les 6 semaines chez Dynamis la centrale bio de Rungis, on est livré chaque semaine.

Vegan ? Locavore ? bio ? sans gluten ?…

Valentine est dans une période où elle mange que du cru. On mange de tout mais je suis passée au petit-déjeuner exclusivement salé et je n’ai plus le coup de barre de 11h.

Que trouve-t-on toujours dans ta cuisine ?

Du riz – des épices – du gingembre – des poivres différents – du gomasio – de l’huile d’olive – de la sauce soja.

Quels sont vos repas « rituels » ?

Le poulet rôti du dimanche midi avec des pommes de terre grenailles, qu’on termine dépiauté dans une salade césar le lendemain.

Qu’est-ce que tu cuisines quand tu n’as pas le temps ou pas envie ?

Des croque-monsieur maison.

Plutôt petit déj, brunch, déjeuner, apéro ou dîner ?

Dîner.

C’est le moment pour se retrouver à la fin de la journée, pour échanger, partager…s’engueuler aussi parfois. On a toujours dîné tous les quatre ensemble, même quand les filles étaient toutes petites.

Qu’est-ce que tu cuisines quand tu reçois ?

Antoine fait des falafels, des amis lui ont même offert un moule qui permet de faire les boules de falafels rapidement sans s’en mettre plein les mains.

 Qui t’a donné le goût de la cuisine ? 

Ma mère. Elle était ophtalmo, elle rentrait manger à la maison tous les midis avec mon père qui était stomato. Elle se levait très tôt le matin pour cuisiner avant de partir à leur cabinet qui se situait en face de chez nous. Avec mes sœurs on se réveillait toujours avec des odeurs de nourriture. Le fait de manger toujours en famille le soir, de manger maison, ça a dû infuser.

Quel est le plat de ton enfance ? 

Le pain perdu. J’en prépare pour mes filles mais je n’ai jamais retrouvé le goût de celui de mon enfance.

La tourte aux pommes de terre. Robuchon en fait une mais elle n’est pas aussi bonne que celle de ma mère.

Frites avec camembert fondu dessus. Pas léger mais tellement bon.

Où trouves-tu de nouvelles recettes ?

Dans des livres essentiellement, surtout ceux d’Ottolenghi et les livres de cuisine italienne. La cuisine italienne c’est ma passion !

Es-tu accro à la vaisselle ou au linge de table ? 

Je suis pas très linge, j’ai re-découvert les sets de table. Je suis vaisselle à fond, c’est grave, surtout les petites assiettes. Je chine beaucoup, dans les brocantes et en ligne. J’adore les tables dépareillées. On a vécu deux ans au Cambodge quand Valentine est née, j’ai ramené beaucoup d’assiettes.

Quelles sont tes adresses gourmandes ? 

Bocal génial : 32 Bd Rouget de Lisle à Montreuil. Une épicerie où tout est vendu en vrac.

Miyam, 9 avenue de la Résistance à Montreuil.

La Petite Epicerie, 12 rue de l’église à Montreuil. Pour la vente direct producteurs.

La Follia, 58 rue du capitaine Dreyfus à Montreuil. Un restaurant italien dans un décor atypique style « appartement » avec une terrasse et une cour. La cuisine y est authentique et délicieuse.

Yookoso, 21 bouelvard Vaillant-Couturier à Montreuil. Un salon de thé épicerie-boutique tenu par une ancienne de chez Hermès. Les onigiris sont à tomber.

Interview et photos : Karine Couëdel