Cécile Boyer @poulettemagique. Graphiste, photographe, directrice artistique. Maman d’Alice 12 ans. En couple avec Jeff, instituteur.

Pousser la porte de la maison de Cécile, c’est entrer de plain-pied dans un monde enchanté de couleurs pop, d’objets vintage et kawaï. Sa cuisine est le reflet de sa personnalité, celle d’une artiste passionnée de comics, de pop art, de brocantes, des USA et du Japon. Une pièce qui la dévoile intimement. Ce matin d’été indien, c’est encore l’heure du petit-déjeuner. Hissées sur les tabourets colorés, on s’attable devant une tasse de thé fumante et une tartine à la confiture de figues faite par notre hôte et on vous invite à partager avec nous cette joyeuse discussion. Une interview en compagnie des facéties de Yoshi le chien qui a pointé le bout de son museau sur une des photos et de la douceur de Bulma la chatonne qui elle s’est fait discrète.

Peux-tu définir ta cuisine en 3 mots…

Dans l’assiette : colorée – simple – conviviale

La pièce : fleurie – atypique – de bric et de broc

Comment as-tu pensé l’aménagement et la déco de ta cuisine ?

Quand on a acheté ce bien, c’était une enfilade de pièces de 9m2 qui servaient de garage-débarras. On a cassé toutes les cloisons pour créer cette petite maison familiale. Pour la cuisine, j’avais trois impératifs : une cuisine ouverte sans placards en hauteur, un égouttoir indien en métal et une étagère String, deux pièces de déco dont je rêvais depuis des années pour pouvoir exposer mes objets chinés. Mis à part ces deux objets achetés neufs – l’égouttoir indien sur un obscur site internet car il n’était pas question que j’en achète un »design » à 300 euros, et l’étagère String en soldes sur La Redoute – le reste c’est uniquement de l’upcycling. L’évier était dans une des pièces, les structures en métal qui soutiennent le plan de travail et la table on été récupérés chez un ami, le petit meuble bas jaune on l’a trouvé ici. On a juste acheté le plan de travail et la planche qui sert de table, faits à nos mesures, chez Leroy Merlin. La déco est totalement vintage également, chinée depuis des années au fil des vide-greniers auxquels je participe activement depuis que je suis étudiante. J’ai un peu accumulé depuis…

Qui cuisine et quand ? 

Moi les 3/4 du temps. Jeff dirait que c’est moitié-moitié mais ce n’est pas le cas 🙂 Mais ce n’est pas bien grave, j’aime bien cuisiner donc c’est une répartition des tâches qui me convient.

Alice aussi se met à cuisiner le salé, c’est la reine des tortillas.

Quel est l’ustensile ou l’appareil électro-ménager dont tu ne peux te passer ? 

Le robot Artisan KitchenAid. Mon goal quand j’étais étudiante, époque où, en grande fan de la pop culture américaine, je faisais des cupcakes. J’avais même pris des cours de fabrication de cupcakes! J’ai pu me payer le robot grâce à une vente sur CDiscount. À la base il est blanc, il n’y avait pas le choix, mais je l’ai bombé en jaune…eh oui, j’adore la couleur !

Depuis peu, la bouilloire électrique et le toaster aux lignes vintage, KitchenAid toujours, que j’ai choisis en « Vert Sapin ». J’ai beaucoup hésité pour la couleur, car il en existe 9 autres et comme on peut le voir dans ma déco, j’adore toutes les couleurs ! Mais pour matcher avec la crédence en vinyle que j’avais dessinée pour Cuisinella, le Vert Sapin m’a semblé le coloris le plus approprié.

En plus du look US rétro dont je suis fan, ces deux appareils sont des petits bijoux de technologie haut de gamme conçus pour durer ( ils sont fabriqués en aluminium et aluminium coulé ). C’est important pour moi qui suis sensible à l’environnement et à la durée de vie des objets. Oui, j’ai un penchant de collectionneuse donc j’accumule mais je ne suis pas dans la surenchère de consommation. La majorité de mes appareils électro-ménagers a été achetée en seconde main pour des raisons de budget mais aussi parce que j’aime les objets qui ne sont pas jetables.

Côté confort, la bouilloire avec sélection de température, c’est le rêve quand on est une fan de cappuccino comme moi. Le toaster, qui a notamment une fonction « bagel » est parfait quand on est une amoureuse des USA et une maman d’une ado de 12 ans. Je fais aussi souvent des bruschetta et des avocado toast donc il tourne à plein régime. Bouilloire + toaster = le duo parfait pour le petit-déj, le déjeuner sur le pouce et le goûter.

Que manque-t-il dans ta cuisine ? 

Quelques rangements forcément, on n’en n’a jamais assez, mais dans l’ensemble je trouve qu’elle est très bien comme elle est.

Qu’est-ce qu’on mange ce soir ?

Plutôt menus de la semaine ou free style ?

On est plutôt team « listes de repas pour prévoir la semaine ». Ça permet de faire un point sur le planning de la semaine à venir. Quels soirs serons-nous tous les trois à la maison ? Étant donné que je fais de courts séjours à Paris toutes les deux semaines et que certains soirs Jeff est à la boxe … cela nous permet de prévoir ce qu’on va manger et de faire nos courses en fonction. On a aussi un abonnement Quitoque qui nous simplifie la vie. Et le midi, je déjeune sur le pouce avec Alice qui ne mange pas à la cantine car elle est hyper difficile. On se fait plutôt des petits sandwiches, des salades.

Où et quand fais-tu tes courses ?  

Hors livraison Quitoque, je fais les courses au jour le jour chez Utile, la supérette de mon quartier. Aux Halles de Narbonne, élues plus beau marché de France 2022, pour le poulet et le poisson. Pour les légumes, d’avril à septembre, chez un copain maraîcher local.

Vegan ? Locavore ? bio ? sans gluten ?…

En 2016 on m’a découvert une sclérose en plaques ; pour l’instant les manifestations sont « légères ». Les spécialistes ne donnent pas de conseils alimentaires mais depuis quelques temps, en poussant mes recherches et en échangeant avec d’autres patientes, j’ai pris conscience que l’alimentation pouvait jouer un rôle important dans le recul de certains symptômes ; des chercheurs travaillent d’ailleurs sur le rôle du microbiote dans l’inflammation et la régulation du système immunitaire. Je suis donc un régime alimentaire particulier pour limiter le terrain inflammatoire. C’est un régime qui bannit le sucre, comporte très peu de laitages, de pain, de céréales, pas de produits transformés et surtout beaucoup de viande rouge ce que je n’aime pas… donc j’incorpore plutôt de la viande blanche. J’ai aussi repris le sport récemment ; je me sens beaucoup mieux.

Que trouve-t-on toujours dans ta cuisine ?

Épicerie : des nouilles japonaises aux œufs – de la sauce soja de chez Bao Family- des œufs – de la crème de soja pour remplacer la crème fraîche – de la farine – des pois chiches – des herbes de Provence – du basilic – du curry.

Au congélo : des poissons panés – des restes de pizza – des nuggets pour Alice.

 Qui t’a donné le goût de la cuisine ? 

Ma belle-mère cuisine très bien, à l’instinct. J’aime beaucoup sa cuisine, c’est elle qui m’a donné le goût de cuisiner le salé. Elle lit beaucoup le ELLE Cuisine et me transmet ses recettes, comme le cake au poisson, la tarte aux tomates avec un fond de tapenade.

Où trouves-tu de nouvelles recettes ?

Dans des livres : j’ai tous ceux d’Anne-Sophie Vidal pour la pâtisserie.

Sur IG : je suis fan des recettes de @louloukitchen_ Hervé Cuisine, les recettes des portraits d’In Kitchen With.

Et les recettes de Femme Actuelle que garde ma mère.

Qu’est-ce que tu cuisines quand tu reçois

Mon plat comfort food asiatique préféré : le poulet sauce saté servi avec du riz. C’est une recette de ma belle-mère. Son secret c’est sa sauce : un mélange d’épices et de beurre de cacahuètes qui épaissit la sauce. Servi avec du riz c’est un plat unique parfait pour tous.

Quel est le plat de ton enfance ? 

La seiche à la rouille.

Es-tu accro à la vaisselle ou au linge de table ? 

Je chine beaucoup mais étonnamment, je n’achète pas des tonnes de vaisselle. En revanche, je craque pour les tasses Arcopal.

Quelles sont tes adresses gourmandes ? 

À NARBONNE :

Brasserie Co, 1 Bd Dr Ferroul Narbonne. Pour le brunch, les tartines le midi, l’ambiance, la déco, l’accueil.

Chez Marius, 3 Pl. Lamourguier Narbonne. Pour la bistronomie, les tapas, les très bons vins natures, l’ambiance : ça parle fort, ça boit du vin, ça discute. On adore.

À PARIS :

Breakfast in America, 4 rue Mahler Paris 4ème. Une réplique d’un authentique diner américain des années 50. J’adore aller y manger quand je suis à Paris.

Toutes les adresses de Bao Family

Interview et photos : Karine Couëdel

Interview réalisée en partenariat avec KitchenAid