Marie-Alice, maman de Athénaïs 11 ans, Tancrède 9 ans 1/2, Alba 7 ans 1/2, mariée à Frédéric.

Marie-Alice, dite Lalie son surnom d’enfant, a quitté sans regrets le monde de la banque où elle exerçait en gestion de patrimoine, pour s’occuper de ses enfants. Ou dit autrement, comme elle l’a mentionné sur la bio de @laliecop son compte Instagram :

« smart, belle, drôle, promise à un brillant avenir, puis j’ai eu trois enfants et là tout a merdé. Parisienne ( c’est important ) qui coud.« 

Vous l’aurez compris chez In Kitchen With on aime son esprit mordant mais pas que. Marie-Alice a un talent de couturière – sa spécialité des blouses et chemises bien coupées, volantées au col et poignets et confectionnées à la demande. Des créations qui ont conquis une clientèle fidèle à distance.

On avait très envie de savoir si Marie-Alice était aussi douée en cuisine que devant sa machine à coudre.

Rencontre un matin de septembre dans sa petite cuisine parisienne qui sent bon l’odeur des cookies qui sortent du four, goûter du jour pour les enfants.

Peux-tu définir ta cuisine en 3 mots…

La pièce : petite – optimisée – lumineuse

Dans l’assiette : gourmande – équilibrée – conviviale

Qui cuisine et quand ? 

Au quotidien c’est moi. Fred cuisine le week-end, surtout dans notre maison de campagne où la cuisine est plus grande, ouverte, plus conviviale, mieux équipée.

Tu excelles autant en cuisine qu’en couture ?

En général on dit que je cuisine bien. C’est vrai que j’aime bien recevoir et j’aime cuisiner, c’est un plaisir pour moi.

Comment as-tu pensé l’aménagement et la déco de ta cuisine ?

Il était indispensable qu’il y ait une table pour que les enfants puissent y manger et qu’on ne fasse pas des allers-retours dans la salle à manger. On n’a pas eu à la retaper, on a juste rajouté un rang de rangements. Question déco soyons francs, il n’y en n’a pas vraiment, c’est du basique pratique.

Quel est l’ustensile ou l’appareil électro-ménager dont tu ne peux te passer ? 

Une bouilloire électrique. Je consomme des boissons chaudes toute la journée.

Que manque-t-il dans ta cuisine ? 

De la place ! Et des appareils qui en prennent de la place comme une machine à café qui moud les grains de café, je suis une grande buveuse de café et de ricorée. Une trancheuse pour le saucisson et le fromage, c’est génial pour l’apéro.

Chez vous c’est dîner en famille ou les enfants d’abord ?

Les enfants dînent tôt : 19:30 c’est l’heure parfaite parce qu’ils ont faim, la cantine ne les a pas calés. Je grapille avec eux mais sans m’asseoir, en vaquant à leur dîner. Ce qui n’est pas très sain car qui ne dîne pas revient fréquemment picorer dans le placard. Fred rentre tard et ne dîne pas pour des raisons de régime alimentaire. L’avantage de cette organisation c’est que j’ai un moment pour moi quand les enfants sont couchés pour me faire une session couture ou une série télé.

Le midi tu te prépares un vrai déjeuner ?

Hum non pas vraiment. C’est plutôt tartines de fromage frais, tranches de poivrons marinés, saumon, avocat. Le genre de truc qui cale un peu mais ne nécessite pas de se mettre vraiment en cuisine.

Qui gère les courses ?  

Fred se charge du gros le week-end à la campagne et on rapporte tout à Paris. Au quotidien je me charge du complément de frais au jour le jour.

Que trouve-t-on toujours dans ta cuisine ?

Épicerie : de la feta j’en mets partout, j’en ai toujours 4 tablettes – du beurre doux et demi-sel -des pâtes – des raisins – des pommes – des citrons – des bouteilles de jus de pommes

Au congélo : des restes de soupes maison oubliées. Des pommes noisette – des bâtonnets de poulet – des cordons bleus. Jamais de plats tout faits. Le congélo et moi on ne se connait pas vraiment en réalité.

Plutôt menus de la semaine ou freestyle ?

Freestyle total. Si je planifie je ne m’y tiens pas. Je pense au repas du soir quand j’ouvre le réfrigérateur le matin. Je regarde ce qui reste et je compose à partir de ça. Je n’aime pas jeter, j’optimise les restes et pour les enfants je cuisine très simplement.

Qu’est-ce qu’on mange ce soir ?

Que fais-tu quand tu n’en peux plus de cuisiner ?

Je commande des pizzas.

Quand vous recevez qui cuisine ?

En semaine c’est moi, c’est déjà miraculeux si Fred arrive avant les invités. Dans ce cas je ne compte pas sur lui ni pour les courses ni pour la table. Il gère le vin et les cocktails. Je n’y connais rien. Je n’ai jamais bu plus d’un verre, pas par conviction mais ça ne m’a jamais tenté. Et c’est tant mieux, à nos âges on se remet difficilement des dîners arrosés, mes réveils sont donc faciles même après un dîner avec les amis en semaine.

Si on reçoit le week-end, on fait tout ensemble : le marché et la préparation. On adore manger et recevoir.

Quel est ton plat signature quand tu reçois ?

Le filet mignon de porc au gorgonzola. Et si j’ai le budget, je remplace le porc par du veau.

Vegan ? Locavore ? bio ? sans gluten ?…

On aime tout ce qui n’est pas sain : la charcuterie, le fromage, les gâteaux…

Un de mes fils n’aime pas les produits laitiers, je ne l’oblige pas à en consommer.

 Qui t’a donné le goût de la cuisine ? 

Ma maman. Elle cuisinait, on n’a jamais déjeuné à la cantine et pourtant elle travaillait ( elle était prof ). Ok c’était la province mais quand même je réalise maintenant que ça demandait une sacrée organisation. Elle préparait le repas du déjeuner la veille et celui du soir le jour-même. Elle fait tout bien, dans le genre plats traditionnels : les plats de viande mijotés, le rôti de bœuf en croûte, vider les poissons, les poulets. Elle avait un grand-père cuisinier et elle avait appris tout ça. Bon aujourd’hui elle rate un poké bowl, forcément ce n’est pas sa culture.

Pour les enfants c’est goûter maison ou industriel ?

Maison le plus souvent. J’alterne entre cookies maison, baguette et tablette de chocolat, pain au chocolat de la boulangerie, biscuits industriels type Savane et gaufrettes quand même et fruits, ils adorent les pommes.

Quel est le plat de ton enfance ? 

Les desserts de ma mère : son gâteau aux noix, ses tartes aux fruits.

Où trouves-tu de nouvelles recettes ?

Sur Instagram, c’est une source d’infos dingues : les nouvelles recettes viennent à moi et me donnent plus envie de m’y mettre que celles des livres avec leurs listes d’ingrédients à rallonge qui me fatiguent déjà.

J’ai un carnet de recettes rempli essentiellement « des recettes de maman » et de celles de mes amies.

Quel menu pour oublier le blues du dimanche soir ? 

Un plat de pâtes, sauce blanche de Fred : demi-Kubor délayé avec de la crème fraîche. C’est basique mais les enfants adorent.

Plutôt petit déj, brunch, déjeuner, apéro ou dîner ?

En semaine, l’apéro pour picorer charcuterie, fromage.

En vacances, le brunch ou petit-déjeuner copieux qu’on prend le temps de préparer avec orange pressée, tartines, viennoiseries, café à rallonge.

Quel est ton plat comfort food ?

Tartiflette – salade.

Es-tu accro à la vaisselle ou au linge de table ? 

Ni l’un ni l’autre. Autant j’aime les tissus pour coudre des vêtements autant pour la table je mise sur la praticité. La déco ce n’est clairement pas mon truc. Ce n’était pas celui de mes parents non plus et Fred aime tout ce qui est contemporain alors que moi je serais à l’opposé, j’aime ce qui est rustique cosy, les meubles patinés, les tissus bruts en lin.

Culturellement, venant de Limoges, j’ai une appétence pour la porcelaine de Limoges que j’utilise quand je reçois. Pour In Kitchen With j’ai fait une table à mon goût.

Quelles sont tes bonnes adresses gourmandes ? 

Pour un déjeuner en famille le week-end : La Rotonde de la Muette, 12 chaussée de la muette Paris 16è. C’est un bel endroit et ils font un café crème accompagné de madeleines maison délicieuses.

Pour un déjeuner rapide en semaine avec mon mari : Kaïten, 63 rue Pierre Charron Paris 8è. De très bons sushis.

Pour un dîner en amoureux : n’importe quel resto italien typique.

Interview et photos : Karine Couëdel