Isabelle Thomas, styliste personnelle – thérapeute – journaliste. Maman de Alice et Nils. En couple.
Isabelle Thomas est fondatrice du blog Mode Personnel(le) et créatrice de la Détox Penderie ®, styliste personnelle et journaliste mode pour Elle.fr.
Auparavant elle a été scénariste de fictions pour la télé, journaliste psycho et santé pour la presse féminine, puis chef de rubrique et rédactrice en chef. Aux prémices de l’époque des blogs, elle devient styliste personnelle de hauts dirigeants qui avaient besoin d’affirmer ou d’adoucir leur image et crée son blog Mode Personnel(le) pour donner des conseils aux femmes de plus de 35-40 ans. Puis publie des livres de mode avec la photographe Frédérique Veysset dont You’re so french, Cultivez votre syle (édition La Martinière) qui sera traduit dans le monde entier. Son dernier : Mon Dressing Idéal (édition Solar).
En lisant son CV on pourrait penser qu’Isabelle Thomas a eu mille vies professionnelles mais à bien y regarder, un fil conducteur relie le tout : l’écoute, l’observation et la transmission. Pour parfaire ses conseils, Isabelle se forme à la thérapie PNL et à l’hypnose. On vous convie à un entretien chaleureux dans sa cuisine, un matin gris d’automne.
Peux-tu définir ta cuisine en 3 mots…
Dans l’assiette : colorée- « coriandée » – épicée
La pièce : dans son jus années 90 – de bric et de broc – minuscule
Comment as-tu pensé l’aménagement et la déco de ta cuisine ?
Je n’ai pas touché à la cuisine depuis que je suis dans cet appartement. Elle n’est vraiment pas jolie, il manque un peu de place mais je m’en accommode et elle est ouverte sur la pièce à vivre ce qui lui donne tout son intérêt. J’ai surtout choisi cet appartement pour son immense terrasse qui prolonge mon bureau et ma chambre, pas pour sa cuisine. Mon rêve c’est une cuisine avec une fenêtre qui ouvre sur un jardin avec une grande table à manger, ce que j’ai en Bretagne où j’ai acheté une maison il y a trois ans. Ici on mange sur la table basse.
Quel est l’ustensile ou l’appareil électro-ménager dont tu ne peux te passer ?
Une radio ! En semaine, quand je cuisine le soir c’est en écoutant le direct de Mishka Assayas sur France Inter. Le week-end, avec Gérard mon compagnon, on cuisine au son d’une playlist plutôt lounge, funk, brit pop, jazzy groovy, sinon on écoute une radio web : Poolside.
Une très grande tasse Monoprix pour boire ma Ricoré le matin, et de l’eau chaude avec plein de lamelles de gingembre la journée quand j’écris. Elle a la taille parfaite, je l’emporte même avec moi en vacances.
Qui cuisine et quand ?
On se met en cuisine l’un ou l’autre, tout dépend de notre emploi du temps. Mes enfants et ceux de Gérard sont adultes et ont quitté la maison, on est beaucoup plus libres quant aux horaires de dîner du quotidien.
On partage tous les deux un sens de l’esthétique, on aime que ce qui est dans l’assiette commence par le plaisir des yeux. Ce n’est pas possible de poser un paquet de gruyère râpé sur la table, il faut que ce soit dans un joli bol. C’est important pour nous que même les mets les plus simples soient joliment présentés, qu’il y ait des couleurs.
Qu’est-ce qu’on mange ce soir ?
Une soupe aux légumes d’hiver. Gourmande et réconfortante.
La soupe d’hiver réconfortante d’Isabelle Thomas
Ingrédients
- 1 butternut
- 4 carottes
- 2 courgettes
- 1 oignon
- Gingembre frais
- Huile d’olive
- Huile de sésame
- Coriandre
- Graines de courge
Instructions
- Faire revenir l’oignon émincé dans l’huile d’olive.
- Ajouter les légumes émincés, du gingembre râpé et de l’huile de sésame. Faire dorer.
- Couvrir les légumes d’un peu d’eau et cuire à feu moyen pendant une dizaine de minutes.
- Torréfier les graines de courge et le sésame.
- Quand les légumes sont cuits, les mixer.
- Assaisonner sel et poivre.
- Servir en saupoudrant de sésame, graines de courge, coriandre ciselée.
Notes
Plutôt menus de la semaine ou free style ?
Je n’arrive pas à faire de liste de repas mais j’ai une liste de basiques et on réalise des plats en fonction de notre fond de placard.
Que trouve-t-on toujours dans ta cuisine ?
Des blancs de poulet, du bon fromage, une burrata, du parmesan, des fruits, des légumes, des épices, du curry, du piment, du gingembre, des graines de sésame, de l’huile de sésame, du lait de coco, de la sauce soja, de la coriandre ( ma passion ), du citron vert, tomates cerises, des linguine, du poivre au citron.
Au congélateur : des lamelles de poivrons , un mélange d’ herbes thaï et des soupes individuelles en cas de flemme ; le tout de chez Picard.
Les idées repas d’Isabelle Thomas
- Blanquette rapide de poisson : saumon ou cabillaud mélangé avec des carottes, des poireaux, du lait de coco, du citron vert, de la coriandre.
- Salade chaud-froid : salade verte sur laquelle je mets des lamelles de poivrons grillées, des haricots verts, des aiguillettes de poulet grillées, des graines de courge torréfiées, des tomates cerises poêlées, de l’ail, un peu de chou rouge, un peu de carottes râpées, du sésame.
- Dahl de lentilles : lentilles, épinards, citron vert, coriandre, paprika.
- Pâtes aux légumes aux lamelles de poivrons et tomates cerises revenues avec de l’ail.
- Cœurs d’artichauts en carpaccio assaisonnés de citron jaune, huile d’olive et parmesan.
- Mi-cuit de bœuf : lamelles de bœuf très tendre ( poire ) servies avec une sauce chimichurri ( mélange de coriandre, piment, persil, ail, citron vert, huile ).
- Tarte à la tomates : en fond de la moutarde, du gruyère, les tomates dessus et des rondelles d’oignon.
- Ratatouille en été
- Soupe en hiver
Quel style de cuisine tu aimes ?
Je ne suis pas trop cuisine française, que ce soit à la maison ou au restaurant. Je suis plus attirée par la cuisine asiatique – thaï, indienne, japonaise -, la cuisine fusion. J’aime tout ce qui est relevé, pimenté, poivré, « coriandé ». Pourtant je suis assez difficile, il y a plein de choses que je déteste comme le fromage de chèvre et de brebis. Je n’aime pas ce qui est gras, le sucre, les gâteaux sauf le flan et les Kannelbullar ( pain suédois à la cannelle, mon côté lorrain certainement ). J’aime les tartes aux fruits maison ( mirabelle, quetsch ) à condition qu’il n’y ait rien d’autre dessus que les fruits. Voyez pas facile…
J’aime aussi un repas tout simple : bon pain, bon Comté, bon camembert, verre de vin rouge corsé comme un Rioja.
Vegan ? Locavore ? bio ? sans gluten ?…
Je fais attention à la provenance des produits. Au marché des Batignolles il y a un boucher bio, sa viande est super. En Bretagne, tous nos voisins sont très soucieux du bio, du zéro déchet et dans les marchés la plupart des produits sont locaux et bio. J’y achète un camembert à tomber élaboré avec du lait bio de vaches jersiaises.
Qui t’a donné le goût de la cuisine ?
La gourmandise. Je suis gourmande, j’aime manger, j’aime les belles assiettes. Enfant je ne cuisinais jamais mais j’appréciais les recettes simples de ma mère. On avait la chance d’avoir deux grands jardins, on mangeait bio sans en avoir conscience. Les tomates du jardin avaient un goût inimitable que je ne peux pas retrouver. Les abricots et les cerises étaient à tomber. Ma mère cuisinait beaucoup mais elle ne m’a pas appris.
Quel est le plat de ton enfance ?
La compote de pommes de ma maman que je mangeais quand je rentrais de l’école. Je me faisais un goûter avec du pain sur lequel je la tartinais. Il y a aussi son délicieux pâté lorrain, une spécialité locale emblématique totalement savoureuse.
Tu as appris la cuisine à tes enfants ?
Mon fils adore cuisiner, il fait des bœufs bourguignon, des pizzas maison, des soupes, des ramen… Ma fille se mijote des légumes et des plâtrées de pâtes. Ce qui nous réunit : une miso soupe chez Higuma.
Que fais-tu quand tu n’as pas envie de cuisiner ?
Des linguine aux tomates cerises, ail, parmesan. Et dans mon assiette,j’ajoute un peu de Saint Morêt, du sésame, des graines de pavot.
Plutôt petit déj, brunch, déjeuner, apéro ou dîner ?
Le petit déjeuner c’est très important pour moi. Je suis très rituel au petit déj : 6 amandes, 2 abricots secs bien mœlleux, une énorme tasse de Ricoré, un yaourt 0%, des tartines de bon pain ou de pain des fleurs. Sur une tartine je mets un tout petit peu de beurre et du miel et sur l’autre de la confiture de cerises pas trop sucrée type Confipote.
Le dimanche j’ajoute à tout ça une tomate que je fais poêler avec de l’ail et des œufs brouillés.
Quels sont tes repas rituels ?
Le dimanche midi Gérard fait ce qu’il appelle un « buffet ». C’est mignon comme terme. Il rapporte du marché du carpaccio, des légumes, du pain croustillant, du fromage, un kanelbullar, un bon rosé…prépare un avocado toast, des champignons à la poêle…miam !
En Bretagne on se fait une bonne côte de bœuf avec des petites pommes de terre vapeur et du beurre salé.
Où trouves-tu de nouvelles recettes ?
J’ai des livres de recettes mais je ne les ouvre pas beaucoup. Je n’arrive pas à suivre une recette à la lettre.
Je trouve des idées sur Instagram : le compte d’Angèle Ferreux Maeght est formidable.
Et incontournables : les fiches cuisine de ELLE et les recettes des copines que je garde dans un carnet.
Es-tu accro à la vaisselle ou au linge de table ?
Mon régal en Bretagne : les vide-greniers et brocantes. Je chine beaucoup d’assiettes, de verres, plutôt années 70. Et pour le linge de table je suis plutôt accro aux torchons.
Quelles sont tes adresses gourmandes ?
Toraya, 10 rue saint Florentin. Paris 1er. Une très chic et délicieuse pâtisserie japonaise. J’adore leurs gâteaux au sésame.
Higuma, 32 bis rue Sainte-Anne, Paris 1er. Un bui bui japonais bruyant et roots qui ne nous déçoit jamais.
Arlette et Colette, 4 rue de la Jonquière, Paris 17ème. Pour leur flan savoureux et leur baguette craquante.
Bacillus, marché des Batignolles pour son irrésistible Kanelbulle.
Maria Luisa Pizzeria, 2 Rue Marie et Louise, Paris 10ème.
Princesse Café, 32 rue Bichat, Paris 10ème. Pour son burger dément au pulled beef et ses petits plats inventifs.
Le Wepler, 14 place de Clichy, Paris 18ème. Pour manger une bonne choucroute quand il fait froid.
Siseng, 82 quai de Jemmapes, Paris 10ème. Pour la qualité de la cuisine fusion asiatique.
Frenchie Pigalle, 29 rue Victor Massé, Paris 9ème. Pour sa cuisine française avec un truc en plus.
Shinjuku Pigalle, 52 rue Condorcet, Paris 9ème. Pour sa cuisine familiale japonaise délicieuse.
Florence Kahn, 24 rue des Ecouffes, Paris 4ème. Pour le gâteau au fromage, et son « taramour », le meilleur tarama.
Pignon, 9 rue Brochant, Paris 17ème. C’est tout petit, la cuisine se fait au bar c’est simple et bon.
Interview et photos : Karine Couëdel
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