Aurélie, créatrice de patrons de tricot. Maman de Matilda 21 ans, Louise 20 ans et Ambroise 15 ans. Mariée à Nicolas.

J’ai connu Aurélie Tixier à la grande époque de la blogosphère grâce à son blog, Une Poule à Petits Pas. Tricot, couture, lectures et cuisine, elle partageait ses réalisations et ses astuces avec générosité. Des partages qu’elle poursuit désormais sur son compte instagram @aurelielapoule.

Passionnée de tricot grâce à sa grand-mère Odette, Aurélie Tixier a levé le pied sur son métier de kinésithérapeute pour développer depuis 8 ans sa marque de patrons de tricot. En cuisine, cette fan de Jamie Oliver, prépare des brunchs dignes des plus grands hôtels, et des listes de repas pour la semaine ultra inspirantes. Elle m’a reçue dans sa cuisine un dimanche, à l’heure du brunch.

Peux-tu définir ta cuisine en 3 mots…

Dans l’assiette : colorée – végétarienne – variée

La pièce : petite – fonctionnelle – remplie de livres

Comment as-tu pensé l’aménagement et la déco de ta cuisine ?

La cuisine est restée à sa place initiale, mais on l’a complètement modifiée. On a juste conservé l’évier qui est un modèle en faïence des années 60 ainsi que le carrelage qui est d’époque et se mélange bien avec une cuisine moderne. Et on a tout repeint : sur les carreaux de la crédence il y avait des motifs de scènes de chasse, les murs étaient vert d’eau. C’était spécial. Au début on l’a repeint couleur mandarine ; c’était spécial aussi ! C’est pas resté longtemps, on a remplacé par du blanc et du gris, on ne s’en lasse pas.

Ma mère m’a offert mon premier livre de Jamie Oliver. Ça a été le coup de foudre.

Le premier vrai repas que j’ai fait de manière sérieuse, c’était pour le premier anniversaire de Matilda. J’avais invité ses grands-parents et mon frère. Au menu : poulet rôti façon Jamie avec plein d’herbes aromatiques glissées sous la peau et des salades composées à la Jamie aussi. Pour les gâteaux, à l’époque c’était la mode des gâteaux de Trish Deseine. Ça a plu, à partir de là je me suis prise au jeu. C’est cool de cuisiner !

 Qui t’a appris à cuisiner ? 

Jamie Oliver ! Je viens aussi d’une famille où ça cuisine beaucoup, mes grands-mères Fany et Odette, ma mère.

Quel est le plat de ton enfance ? 

Le muesli maison du matin de ma maman ( celui réalisé pour le brunch partagé avec les lectrice d’In Kitchen With, ndlr ) qu’elle nous faisait avant chaque rentrée.

Le couscous de Fany, ma grand-mère paternelle. La lotte à l’armoricaine d’Odette ma grand-mère maternelle, qu’on n’aimait pas forcément quand on était petits mais que j’adore maintenant. J’ai récupéré ses fiches et ses cahiers de recettes. Je fais tout le temps son marbré et son cake aux fruits confits, souvenirs des goûters de mon enfance.

Tu apprends la cuisine à tes enfants ? 

Louise adore cuisiner. Elle a habité seule pendant deux ans pour ses études et elle se faisait vraiment à manger, des plats en sauce, des ramen, pas des boîtes réchauffées. Elle est revenue à la maison et cuisine un dîner pour tout le monde une fois par semaine. Elle fait des trucs super, elle adore ça. Matilda et Ambroise, ce n’est pas ce qui les attire.

Vegan ? Locavore ? Bio ? Sans gluten ?…

Je ne mange plus de viande depuis deux ans. J’avais déjà arrêté complètement durant deux ou trois ans quand j’étais étudiante. Je mange des œufs, du poisson. Nico et les enfants en mangent mais la plupart du temps, à la maison, les menus sont végétariens ; c’est moi qui cuisine, c’est moi qui décide.

Que trouve-t-on toujours dans ta cuisine ?

Épicerie : des céréales ( boulghour, quinoa ) – des pâtes – des pois chiches – des lentilles – des bonnes tomates en boîte Mutti pour faire les sauces tomates – purée de noix de cajou, d’amandes – des câpres – des cornichons – des épices – de la coriandre – de la ciboulette – de la menthe.

Au frigo : des yaourts grecs pour faire les sauces.

Au congéo : rien : juste de glaces pour les enfants et des glaçons pour mes cafés glacés – et des petits pois.

Où trouves-tu de nouvelles recettes ?

Dans plein de livres de recettes. Mes favoris : Jamie, Ella Mills, Ottolenghi, Green Kitchen. Et le collector : le livre de recettes de Rose Bakery, sa recette de pancakes est toujours d’actualité chez nous.

Je suis aussi fan de Top Chef ! Du Meilleur Pâtissier. Sur Instagram, je suis toujours fidèle à Jamie Oliver d’autant qu’il se remet dans la mouvance en revisitant ses recettes façon végé. Et toujours les fiches recettes du ELLE.

Quel menu pour oublier le blues du dimanche soir ? 

La soupe du dimanche soir. J’essaie de varier et de ne pas toujours faire la même. À partir du mois de mai, je la remplace par une salade composée.

Plutôt petit déj, brunch, déjeuner, apéro ou dîner ?

Le brunch ! J’ai mis en place le brunch familial dominical quand Matilda a fait sa première année de médecine pour lui donner un peu de plaisir au cours de cette année où elle n’a fait que travailler. J’en faisais déjà avant, mais c’est devenu le rituel du dimanche midi depuis.

L’apéro du vendredi soir c’est aussi un repas incontournable ; avec des dips, du houmous maison, des rillettes de sardines. Le tout maison mais relax, c’est le soir « j’ai pas envie de cuisiner ».

Es-tu accro à la vaisselle ou au linge de table ? 

La plupart de mes assiettes sont chinées par mes parents qui adorent faire les brocantes. Le service dans lequel j’ai servi le brunch, ils nous l’ont offert pour notre mariage. Et chacune des filles a le sien, un rose et un mauve, chiné aussi par leurs grand-parents.

J’ai une passion pour les tasses, particulièrement celles en céramique de mon amie Dorothée qui a créé la marque Ambre Jeanne Poterie. Elles sont magnifiques. Depuis qu’elle s’est lancée, je ne bois plus que dans ses tasses. Et comme je bois du café, du thé ou de l’eau chaude toute la journée, j’en ai toujours une à portée de main, je varie au fil de la journée, selon la tenue, selon l’humeur.

Pour le linge de table, j’utilise des vieux draps chinés par ma mère. C’est simple et intemporel. Je ne suis pas trop dans la consommation à outrance pour la déco. Ce que j’ai déjà me suffit.

Quelles sont tes adresses gourmandes ? 

Aloe Vega, 19 Rue Raymond Grimaud, Blagnac. J’y passe souvent le vendredi midi prendre à emporter pour déjeuner avec les filles. C’est végétarien, simple, de qualité avec des produits frais.

Baba Canteen, 26 Rue des Couteliers, Toulouse. Leur brunch est très bon.

Le Bep Chay, 22 Rue des Couteliers, Toulouse. De la cuisine asiatique végétarienne délicieuse. Il n’y a qu’un plat chaque jour à la carte, en fonction du marché.

Interview et photos : Karine Couëdel