Elise Tsikis, créatrice de bijoux, maman de Lyha, 8 ans.

Fin août, alors que les vacances d’été se glissaient dans la case doux souvenir et qu’il fallait se préparer à attaquer la rentrée, j’ai eu la chance de passer du temps avec deux rayons de soleil. Elise Tsikis, créatrice de bijoux et fondatrice de Elise Tsikis Paris et Lyha, sa petite fille m’ont accueillie dans leur cocon parisien. Un petit appartement délicatement décoré avec sa cuisine de poupée aux dimensions parfaites pour le duo mère-fille.

Elise m’avait prévenue « je ne cuisine pas beaucoup mais j’adore l’art de la table ». Touche à tout, passionnée d’artisanat, Elise créé des bijoux, peint et s’est lancée depuis peu dans la céramique. On partage avec vous ce moment de grâce.

Peux-tu définir ta cuisine en 3 mots…

La pièce : charmante – rustique – utile

Dans l’assiette : simple – fraîche – colorée

Comment as-tu pensé l’aménagement et la déco de ta cuisine ?

Pour gagner de l’espace, j’ai dégondé la porte d’entrée de la cuisine, enlevé un meuble haut et mis des étagères à la place. J’ai repeint en vert, elle était blanche, refait la crédence en pierre, c’est moi qui l’ai posée, j’ai repeint les meubles et changé les poignées. J’ai fait pas mal de trucs.

Qui cuisine et quand ? 

Moi tout le temps puisque je vis seule avec Lyha. Je sais cuisiner mais ce n’est pas une passion. Le soir c’est un peu la course pour que Lyha mange tôt, aussi je fais essentiellement du cru l’été et des soupes l’hiver ou des légumes vapeurs, des choses très simples peu assaisonnées car Lyha aime les légumes et les crudités à l’état brut, même les féculents elle les préfère avec juste un filet d’huile d’olive. Pourtant elle n’est pas difficile, elle mange de tout ; avec comme tous les enfants des dégoûts qui varient en fonction de l’âge. Je fais aussi pas mal de tartes salées.

Plutôt menus de la semaine ou free style ?

Etant donné ce qu’on mange, je ne fais pas de listes de repas. Je fais les courses de produits frais dans le quartier et je me fais livrer le reste des courses.

Vegan ? Locavore ? bio ? sans gluten ?…

Exclusivement végétarien à la maison en raison de la petitesse de l’appartement ; les odeurs et les fumées se propagent vite dans la chambre donc je ne cuisine jamais de viande ni de poisson mais on en mange au restaurant ou lorsqu’on est invitées. Aussi, à force de lire et d’entendre des horreurs sur les élevages et la surconsommation, ça joue un petit peu sur l’envie d’en consommer souvent. Et je sais que Lyha en mange à l’école, elle n’en manque pas. Mais grâce à Lyha je fais attention à composer des assiettes équilibrées et saines.

En ce qui concerne les produits que j’achète, je fais plus attention au local qu’au bio.

Quel est l’ustensile ou l’appareil électro-ménager dont tu ne peux te passer ? 

Un bon couteau pour éplucher et couper les légumes, les crudités et les fruits.

Que manque-t-il dans ta cuisine ? 

Forcément de l’espace.

Qu’est-ce qu’on mange ce soir ?

Tu préfères cuisiner le salé ou le sucré ?

Le salé. En dessert avec Lyha on consomme surtout des yaourts et des fruits. L’été je mélange des dés de fruits dans les salades.

 Qui t’a donné le goût de la cuisine ? 

Ma maman. Je l’ai toujours vu cuisiner, acheter de bons produits. Elle adorait faire de bons plats, des plats qui mijotaient longtemps, recevoir du monde, c’est ce qui la rendait heureuse. Elle nous a fait manger de tout.

A l’inverse, moi ça fait quinze ans que je vis à Paris avec de minuscules cuisines. Je ne reçois pas mes amis et eux non plus d’ailleurs ; on se retrouve au restaurant.

Quel est le plat de ton enfance ? 

La tarte aux poireaux, la langue de bœuf j’adorais ça, j’étais la seule de mon école à aimer. Et le riz au lait de ma maman. Elle nous a quitté il y a deux ans, Lyha se souvient bien de son riz au lait.

Mon grand-père paternel est grec ; la famille de mon père est en Grèce aussi on a une culture culinaire très présente.

C’est la raison pour laquelle j’ai voulu partager la recette de mon tzatziki avec les lectrices d’In Kitchen With. Et ma mère qui n’était pas originaire de Grèce a embrassé cette culture. Tous les ans elle réunissait ses amis autour d’un déjeuner grec qu’elle commençait à préparer deux jours avant car dans la cuisine grecque tout est très long : feuilles de vigne, moussaka, caviar d’aubergines, tzatziki, pâtisseries…elle faisait tout maison.

Que trouve-t-on toujours dans ta cuisine ?

Des légumes – des fruits – de la mozza – de la feta – de quoi faire une tarte.

Tu apprends la cuisine à Lyha ? 

On fait souvent des crêpes roses avec du colorant alimentaire et des cookies ensemble.

Plutôt petit déj, brunch, déjeuner, apéro ou dîner ?

Hors vacances, je saute souvent le déj. C’est pas très bon pour la santé mais c’est ce qui me permet de partir tôt de l’atelier pour aller chercher Lyha à l’école.

Que fais-tu quand tu n’as vraiment pas envie de te mettre en cuisine ?

On va se faire une pizza dans le quartier.

Es-tu accro à la vaisselle ou au linge de table ? 

Accro non, encore une fois en raison du manque de place et de rangement ; et ce n’est pas plus mal ça cadre un peu de ne pas pouvoir accumuler. J’ai acheté de belles assiettes, de beaux verres et je remplace uniquement quand ça casse. J’aime aussi le linge de table de chez Caravane. En revanche j’assouvis mon goût pour l’art de la table en faisant de la céramique depuis peu.

Et je me fais plaisir quand on organise de grandes tablées chez mon père. Maman avait de la très belle vaisselle dépareillée, les assiettes à fleurs sont les siennes, j’ai aussi gardé une serviette brodée qui lui appartenait. Quand maman recevait elle me demandait toujours de faire une belle table.

Quelles sont tes adresses gourmandes ? 

Pour un repas en amoureux :

Le Vesper, 81 Av. Bosquet 7ème. C’est hyper cosy, la déco est canon et on y mange bien.

Avec mon amoureux, ses enfants et Lyha :

Polpo, c’est une péniche 47 Quai Charles Pasqua, Levallois-Perret. Avec les enfants c’est accueillant, la déco est sympa. Juste à côté, il y a Marins d’eau douce donc après le déjeuner si le temps le permet on se fait une balade en bateau.

Pour un déjeuner de travail :

Alesti, 13 Rue du Faubourg Montmartre 9ème. Une très bonne cuisine avec une carte pas très grande, c’est bon signe. Et le service est cool.

Pour un dîner entre copines :

Café Crème, 4 Rue Dupetit-Thouars 3ème. La terrasse est parfaite.

Interview et photos : Karine Couëdel