Céline, styliste et co-fondatrice de la marque L’été indien by AC. Maman de Paco 22 ans. En couple avec Roland.

Après une quinzaine d’années à dessiner les collections lingerie de la marque des Galeries Lafayette, Céline a co-créé « L’été Indien by AC » avec Armelle, une amie. L’été Indien by AC est une marque de vêtements confectionnés en Inde à partir de saris vintage en soie et de couvre-lits en patchwork de seconde main. Robes légères, blouses, vestes quiltées à la main avec la méthode traditionnelle du kanta, chaque pièce est un modèle unique numéroté.

Passionnée de cuisine de partage, Céline profite de ses voyages professionnels en Inde du sud pour apprendre les rudiments de la cuisine indienne auprès de Koussaya, la fondatrice d’une association locale d’aide aux femmes avec laquelle Céline et Armelle collaborent. C’est une multitude de plats traditionnels indiens que Céline a préparé le jour de notre rencontre et dont elle partage les recettes avec nous.

Peux-tu définir ta cuisine en 3 mots…

Dans l’assiette : solaire – parfumée – avec des produits bruts

La pièce : petite – séparée – vivante

Comment as-tu pensé l’aménagement et la déco de ta cuisine ?

On vit dans un appartement composé de deux appartements réunis et on a conservé la petite cuisine d’un des deux appartements, j’adore les cuisines séparées. Mais je l’ai entièrement refaite, je ne voulais pas de meubles de cuisiniste, j’aime les cuisines « rustiques » avec plusieurs petites étagères même si ce n’est pas la meilleure façon d’optimiser l’espace.

Quel est l’ustensile ou l’appareil électro-ménager dont tu ne peux te passer ? 

Un presse-citrons pour faire les mojitos et des cuillères indiennes de toutes les tailles, que j’utilise pour tout : mélanger, servir.

Que manque-t-il dans ta cuisine ? 

20 mètres carrés et un piano de cuisine, mon rêve.

Qui cuisine et quand ? 

Roland, depuis toujours. J’adore cuisiner et ça ne m’aurait pas posé de souci de cuisiner au quotidien mais Roland a toujours géré, il dit que pour lui, la cuisine ne représente aucune charge mentale, donc je me suis laissée porter. En revanche, quand on reçoit je m’y mets souvent, et je fais de la cuisine du Sud, grecque, crétoise, ou indienne. J’ai aussi quelques recettes de gâteaux qui fonctionnent bien. Notre fils est parti de la maison mais on a toujours du monde, des amis de passage, les petits enfants de Roland. Donc la cuisine vit beaucoup chez nous.

Menus de la semaine ou free style ?

Roland a toujours fait de l’impro en sortant du bureau. On a jamais fait la corvée des courses du samedi. Comme on a toujours des épices, on peut toujours faire un petit truc sympa et rapide avec des produits frais.

Plutôt petit déj, brunch, déjeuner, apéro ou dîner ?

Gros petits déjeuners, de la grignote le midi et un vrai repas le soir.

Que trouve-t-on toujours dans ta cuisine ?

Des épices – du garam masala, du tandoor masala, de la cardamome, des noix de cajou, de la harissa fraîche, de la coriandre, des herbes fraîches, un bon pain, du lait de coco, une bonne bouteille de vin.

 Qui t’a donné le goût de la cuisine ? 

Je viens d’une famille du Sud, Espagne du côté de ma mère et Afrique du Nord du côté de mon père. J’ai grandi avec la cuisine méditerranéenne et la bouteille d’huile d’olive sur la table. De cette éducation culinaire, j’ai gardé l’habitude de cuisiner des plats familiaux généreux, je ne sais pas cuisiner pour deux.

Mais ma mère ne cuisinait pas et j’étais trop petite pour apprendre avec mes grands-mères. J’ai appris avec Roland et un ami qui a eu des restaurants et qui cuisine en fonction du produit. Le premier plat que cet ami m’a appris à cuisiner c’est le tajine poulet-citron.

Où trouves-tu de nouvelles recettes ?

Depuis que je vais en Inde pour L’été indien, j’apprends des recettes traditionnelles indiennes avec une Koussaya et sa fille Joséphine qui ont fondé à Pondichéry, une association d’aide aux femmes, quelle que soit leur caste ( écoles de couture, soutien scolaire ). Une association que nous aidons matériellement avec Armelle, mon associée.

Quand on a les bonnes épices, la cuisine indienne n’est pas compliquée mais elle demande du temps. Les viandes sont marinées une nuit, il faut préparer les sauces, tout ça ne se fait pas en 30 minutes. Mais ce sont des plats qui se gardent, c’est de la cuisine qu’on peut anticiper, et quand les invités arrivent tu es tranquille pour boire l’apéro avec eux.

Es-tu accro à la vaisselle ou au linge de table ? 

Je n’ai que de la récup. Des trucs de brocante, de la vaisselle achetée à un petit potier crétois. Je n’ai pas beaucoup de place pour stocker donc j’ai l’essentiel.

Quelles sont tes adresses gourmandes ? 

Le Chinon, 49 rue des Abbesses Paris 18ème pour mon café du matin. C’est le troquet des Abbesses qui réunit tous les habitués du quartier.

Gang Seng, 40 rue Lepic Paris 18ème. Un excellent restaurant tibétain comme il n’en n’existe plus. Ils font super bien les momos.

Chez Yoom, 20 rue des Martyrs Paris 9ème. Spécialiste des dim sum.

Maison Souquet, 10 rue de Bruxelles Paris 9ème. Une ancienne maison close transformée en hôtel. Son ambiance cosy, feutrée est parfaite pour aller boire un verre en hiver.

Sürpriz, 28 rue Pierre Fontaine Paris 9ème. Un très bon kébabier. J’adore le kebab, c’est mon péché mignon.

Indian Super Market : 184 rue du Faubourg Saint-Denis Paris 10ème. Pour tous les produits indiens.

G20 rue Lepic pour la harissa fraîche, qu’on ne trouve nulle part ailleurs.

Epicerie Hératchian, 6 rue Lamartine Paris 9ème. Incontournable pour la cuisine méditerranéenne.

Boulangerie Alexine, 40 rue Lepic Paris 18ème.

Interview et photos : Karine Couëdel