Annie Lay, make up artist et facialiste. Maman de Kim et Tom 33 ans, Sam 17 ans. Grand-mère de Barthélémy 3 ans et Anne 1 an.
Chef maquilleuse de l’Opéra National de Bordeaux, Annie Lay forme dans son atelier du centre de Bordeaux les futures maquilleuses de spectacle, cinéma et plateaux télé. Elle s’est aussi initiée depuis plusieurs années au kobido et propose des soins beauté et anti-âge. Parce que le chemin vers une peau en bonne santé commence par le contenu de nos assiettes, il était tout naturel qu’In Kitchen With ait envie de se glisser dans la cuisine de cette pro de la peau. Discussion délicieuse accompagnée des ronflements de Doggy le chien.
Peux-tu définir ta cuisine en 3 mots…
La pièce : le petit laboratoire – le refuge – la caverne d’Ali Baba
Dans l’assiette : asiatique – du terroir – saine
Comment as-tu pensé l’aménagement et la déco de ta cuisine ?
On est locataire donc on a tout laissé tel quel. C’est lumineux et fonctionnel.
Quel est l’ustensile ou l’appareil électro-ménager dont tu ne peux te passer ?
Un robot Kitchen Aid pour les gâteaux, un cuiseur Magimix pour la cuisson vapeur et un extracteur de jus parce que les jus crus au niveau énergétique c’est génial et c’est bon pour la peau.
Le ginger best d’Annie Lay
Ingrédients
1 citron jaune
1 citron vert
1 pomme
Quelques branches de fenouil
1 branche de céleri
Curcuma
Gingembre frais
Instructions
1 / Laver et émincer la pomme, le fenouil, le céleri, le gingembre.
2/ Eplucher les citrons et les couper en quartiers.
3 / Mettre tous les ingrédients dans l’extracteur.
Notes
Consommer froid. Ne pas le préparer plusieurs jours à l’avance afin de conserver les vertus nutritives des aliments.
Idéal dans la matinée pour un coup de fouet.
Que manque-t-il dans ta cuisine ?
De la place. Mais depuis que j’ai lu le livre de Nathalie George, je me sépare du superflu, finalement cette « petite » cuisine est assez fonctionnelle.
Qui cuisine et quand ?
Avec Norbert on cuisine tous les deux. J’ai la chance de vivre avec un compagnon qui cuisine très bien.
Plutôt menus de la semaine ou free style ?
Je faisais des listes quand les enfants étaient petits et que je n’avais pas trop de moyens. C’est mieux pour ne rien gaspiller et gagner du temps. Depuis qu’ils sont grands je suis plus cool dans ce domaine.
Les idées repas d’Annie Lay
- Poke bowl maison : riz gluant + thon snacké coupé en fines tranches + avocat + graines de Wasabi + oignon frit + carottes + graines de courge
- Poulet rôti le premier soir, froid le second et qui se termine dans une César Salade
- Bowl chaud de riz au jasmin + haricots verts cuits à la vapeur + oeufs durs coupés et mélangés à du nuoc mam + graines de soja
- Gnocchis frais maison
- Foie gras frais poêlé
- Croque monsieur à la truffe
Notes
Où et quand fais-tu tes courses ?
Le week-end, au marché des Capus.
Vegan ? Locavore ? bio ? sans gluten ?…
On ne mange plus beaucoup de viandes.
Plutôt petit déj, brunch, déjeuner, apéro ou dîner ?
L’apéro et le dîner pour la convivialité.
Que trouve-t-on toujours dans ta cuisine ?
Du riz sous toutes ses formes : blanc parfumé, gluant, semi-complet.
Du nuoc mam. J’en mets partout même dans les soupes recettes occidentales ça donne un goût extraordinaire.
Plusieurs sortes d’huiles : d’olive, de sésame, de cameline. De bonnes pommes-de-terre – des carottes, du fenouil, du céleri, du chou et des fruits de saison – de la cardamome – de la citronnelle – de la coriandre – des boîtes de conserve de pois chiche pour faire du houmous maison – du soja que je fais griller à la casserole, je rajoute du sel et je le stocke dans des bocaux, servi sur un riz blanc, un steak, du poisson c’est très bon.
Un bouillon de volaille maison fait dans une grande marmite avec une carcasse de poulet, un oignon émincé, des carottes, courgettes, céleri ou fenouil, de la cardamome, de la citronnelle, une bonne rasade de nuoc mam. Je laisse mijoter longtemps et je le sers avec du riz.
Au congélo : un foie gras frais tranché pour les apéros improvisés. Je le fais griller encore congelé à la poêle et je sers sur de bonnes pommes cuites à la vapeur avec un peu d’origan. Des truffes que Laurent Croizier, directeur des RP de l’Opéra de Bordeaux me ramène d’Ardèche. Tellement bon sur les œufs brouillés, les pâtes, sur du jambon pour un croque monsieur haut de gamme. Des pâtes feuilletées achetées chez le pâtissier ou chez Picard pour faire des tartes aux pommes. Du potiron et des patates douces coupés en morceaux pour les soupes d’hiver.
Qui t’a donné le goût de la cuisine ?
Une réponse qui doit être rare : mes belles-mères ! La numéro 1 m’a donné le goût du foie gras sous toutes ses formes et des ris de veaux. La numéro 2 m’a tout appris de la cuisine asiatique. Je n’ai pas connu la troisième qui était déjà décédée mais elle avait du personnel de maison donc ne cuisinait pas. La dernière est une cuisinière asiatique hors pair ; elle tenait un restaurant asiatique dans le nord de la France.
Tu reçois beaucoup ?
J’aime manger, boire du vin et faire la cuisine pour mes amis. Ici c’est petit mais on tire les rallonges et je reçois. Je cuisine au dernier moment mais ça passe toujours.
Quel est ton repas rituel du dimanche soir
Quand mes aînés étaient petits c’était la soirée de ce qu’ils appelaient les « quichounettes » : des tartes aux légumes que je préparais dans la journée, seul jour de la semaine où je pouvais passer du temps en cuisine puisque ce jour-là les spectacles se font en matinée.
Tu as appris la cuisine à tes enfants ?
Mes trois fils savent cuisiner. Et je tiens à cette transmission.
Du fait de mes horaires de travail décalés à l’Opéra – je pars à 18h et rentre entre 23h et 1h du matin- mes aînés ont vite appris à cuisiner seuls, grâce notamment à leur papa qui cuisinait aussi et dès l’âge de 12-13 ans ils savaient se faire à manger. Leur papa étant d’origine vietnamienne il leur a transmis le goût d’une cuisine raffinée et goûteuse. Sam, le plus jeune a eu droit au même rythme, il a commencé par se réchauffer des plats que je préparais en avance mais il a vite appris à préparer seul lui aussi. Il a quatre recettes qu’il adore faire mais il les fait en autonomie.
Kim qui a deux enfants cuisine beaucoup. Le père des jumeaux vit désormais en Pologne. De ses voyages il ramène des recettes et des habitudes culinaires comme la fermentation des légumes. Il cuisine aussi à merveille le boeuf bourguignon.
Es-tu accro à la vaisselle ou au linge de table ?
Je déteste manger à la va vite donc même si je déjeune seule je dresse une belle table. Mais je n’ai pas la place d’accumuler de la vaisselle. J’aime la porcelaine blanche et l’harmonie sur la table. Je décore avec des bougies, des couverts de chez Christofle avec une bonne prise en main.
Où trouves-tu de nouvelles recettes ?
Dans quelques livres fétiches. J’ai une passion pour le livre de Nathalie George La Cuisine du 6ème étage car le parcours de cette femme « déclassée » me parle. J’adore aussi plonger dans Paris-Hanoï ou le classique La cuisine vietnamienne de Bà. J’adore aussi La cuisine des réfugiés qui est un livre de recettes pas comme les autres.
Quelles sont tes adresses gourmandes ?
Marché des Capucins Bordeaux : pour le maraîcher asiatique ( à l’entrée de la halle quand on arrive de saint Michel ) pour le chou chinois, la coriandre les pommes de terre grenailles, la citronnelle. Bref c’est l’Asie fraîche à domicile. Et de l’autre côté de la halle, à l’extérieur face au cours de la Marne : Guy Cappiello. On ne peut pas le louper, tous ses fruit sont dans des grandes caisses en bois. Ses pommes bio c’est un bonheur, ses kiwis sont toujours excellents, il vend aussi des noix, des pruneaux et c’est tout mais c’est formidable.
Eurasie Bordeaux Lac ou Mérignac
Kokomo, 9 Place Fernand Lafargue 33000 Bordeaux
Madame Pang, 16 Rue de la Devise, 33000 Bordeaux pour le cocktail de Madame Pang c’est le plus cher mais le meilleur.
Garopapilles, 62 Rue Abbé de l’Épée 33000 Bordeaux Très très bon.
Interview et photos : Karine Couëdel
Comments