Anne Quérard, fondatrice de la marque Hozho. Maman d’Alexandre 21 ans. Mariée à Jean-Philippe.
Anne Quérard a fondé Hozho une jeune marque « de cosmétiques aux énergies actives pour la maison » basée sur les énergies. Ses cierges et pluies odorantes sont fabriqués à partir de plantes récoltées dans le Pays Basque.
Hozho est le résultat d’un cheminement qu’elle explique comme la réunion de ses expériences professionnelles et personnelles. Anne a exercé au développement de produits pendant vingt cinq ans dans l’agro-alimentaire puis l’industrie de la beauté, parallèlement elle s’est formée au Feng Shui pour comprendre notamment pourquoi l’énergie des lieux a une influence sur le bien-être. Un grand écart entre deux mondes opposés pour comprendre pourquoi dans la vie « tout est vibratoire » et comment accorder les fréquences entre elles, pourquoi prendre soin de sa maison, cocon protecteur à choyer. De cet apprentissage au long cours est née l’idée de Hozho, qui veut dire quête d’harmonie suprême en amérindien.
Les senteurs de ses cierges et pluies vaporisantes m’accueillent un matin ensoleillé dans sa cuisine parisienne. Laissons-nous porter dans son univers olfactif riche en bonnes énergies purifiantes, harmonisantes et protectrices.
Peux-tu définir ta cuisine en 3 mots…
La pièce : fonctionnelle – accueillante – lumineuse
Dans l’assiette : créative – gourmande – bienfaisante
Comment as-tu pensé l’aménagement et la déco de ta cuisine ?
Quand on acheté cet appartement, on a tout cassé. La cuisine actuelle c’est la réunion de trois anciennes petites pièces. Je voulais absolument une cuisine à vivre avec un pôle central, du bois parce que ça ne bouge pas, ça se patine, de la pierre car on peut cuisiner à même, ça se nettoie facilement, le plan de travail est donc en granit brésilien. Et beaucoup de rangements pour les ustensiles, la vaisselle, les épices.
Quel est l’ustensile ou l’appareil électro-ménager dont tu ne peux te passer ?
Une balance pour la précision en pâtisserie, et un fouet magique.
Que manque-t-il dans ta cuisine ?
J’aurais aimé avoir la table ovale de Knoll mais elle ne rentrait pas dans cet espace qui est pourtant conséquent.
Qui cuisine et quand ?
Je suis la seule à cuisiner. La cuisine a toujours été une de mes passions, c’est mon anti-stress.
Qu’est-ce qu’on mange ce soir ?
Les idées repas d’Anne Quérard
- Saumon laqué avec du saké et de la sauce soja, je laisse mariner pendant 2-3 heures puis je snacke au four / légumes de saison rôtis
- Tarte salée
- Soir chacun se sert sur la table : salade d’aubergines émincées en très fines lamelles et cuites au lèche-frites, servies dans une vinaigrette anchois-romarin / salade tomates-mozza / feta rôtie
- Soupe
- Pasta party
- Soir des restes
Notes
Qui t’a donné le goût de la cuisine ?
J’ai beaucoup regardé faire ma maman et mes deux grands-mères qui étaient des cuisinières hors pair. Mais elles ne m’ont jamais appris. Quand je suis arrivée dans mon studio d’étudiante, je m’y suis mise. Et depuis toute petite, je faisais les gâteaux pour la famille.
Lors de ma formation de Feng Shui, j’ai appris que nous n’avons pas la même énergie selon que l’on mange cru ou cuit. Les couleurs ont aussi une influence. J’ai prévu de pousser encore cette formation sur la nourriture énergétique dans les mois qui viennent. Toutefois ma position sur le Feng Shui est de ne pas être dogmatique, que ce soit dans l’agencement de la maison ou dans l’assiette. Tout est question de bon sens, si ce qu’on mange nous convient – à condition que ce soit de bons produits- , si on se sent bien dans son corps, il n’y a pas de raison de se poser de questions. En revanche si on a du mal à digérer, des maux de ventre, des maux de tête, des douleurs articulaires là il faut regarder ce qu’on met dans son assiette.
Plutôt menus de la semaine ou free style ?
Je n’ai jamais été du style à prévoir les menus le samedi pour cuisiner le dimanche et être prête pour la semaine. Ce n’est pas moi ; j’ai besoin de cuisiner chaque jour, quand je cuisine je me vide la tête, c’est comme méditer. Je suis dans ma bulle, je ne pense plus à rien. En revanche, la clef de mon organisation c’est que mon frigo et mon épicerie soient pleins. J’ai des menus en tête mais je peux changer d’idée au dernier moment selon l’heure à laquelle je rentre chez moi. Et il y a toujours un soir où je fais un assemblage de tout ce qui reste.
Pour la recette que je souhaitais partager avec les lectrices d’In Kitchen With jusqu’au dernier moment je n’étais pas fixée sur du salé ou du sucré. Je savais que je voulais mettre en avant la dimension végétale, que ça soit visuellement beau. Et j’ai trouvé la recette de Jean-François Piège.
La tarte à la crème et aux fleurs d’Anne Quérard d’après une recette de Jean-François Piège
Ingrédients
Pour la tarte :
1 fond de tarte cuit
Pour la crème à la fleur d’oranger :
- 1 feuille de gélatine
- 1 jaune d’œuf
- 25 g de sucre en poudre
- 15 g de poudre à crème
- 125 g de lait
- 50 g de crème liquide
- 2 c.à.s. d’eau de fleur d’oranger
Pour la finition :
Pétales de fleurs ( roses, pensées, capucines )
Instructions
- Réaliser la crème à la fleur d’oranger : faire tremper la feuille de gélatine dans un bol d’eau. Battre le jaune d’œuf avec le sucre et la poudre à crème, puis verser le lait et fouetter jusqu’à ébullition. Ajouter le beurre et la gélatine égouttée. Mélanger, puis laisser refroidir.
- Monter la crème en chantilly avec l’eau de fleur d’oranger et ajouter-les au mélange précédent.
- Verser la crème à la fleur d’oranger dans le fond de tarte. Déposer les pétales de fleurs.
Notes
Un repas rituel dans ta semaine ?
Le dimanche soir c’est rituel « pasta party », les pâtes varient, la sauce aussi.
Où et quand fais-tu tes courses ?
On a la chance de vivre dans un quartier avec de supers métiers de bouche : un poissonnier « Chasse marée », trois boulangeries parfaites, un super crémier, une belle boucherie .
Vegan ? Locavore ? bio ? sans gluten ?…
Avec mon mari on s’est rencontrés lorsqu’on travaillait dans l’agro-alimentaire et malgré tout ce que cet univers charrie de mauvaise image, on a toujours été concernés par le sujet de la malbouffe, la taxe carbone, les salaires de misère des agriculteurs. Développer les bons produits, s’approvisionner chez les bon agriculteurs a toujours fait partie du raisonnement de Jean-Philippe qui a notamment fondé l’association Pour une Agriculture du Vivant qui sensibilise les agriculteurs sur la régénération des sols et les aide dans leur cheminement de transition agricole. On fait donc attention à la provenance des produits que l’on consomme et jamais on n’a mangé un plat industriel tout prêt à la maison. Le produit brut chez nous est très important. On n’achète pas forcément « bio » car Jean-Philippe m’a appris que parfois le bio ne remplit pas les promesses que l’on croit. En revanche, je m’assure d’acheter des légumes et fruits cultivés sans pesticides. Et j’essaie d’acheter des fruits « moches » et je dois dire que je me fais violence parce que le beau chez moi c’est primordial mais j’ai compris que souvent c’est « trop beau pour être sans pesticides ». Les légumes, je me fiche un peu de leur aspect car si on veut avoir des légumes à cuisiner toutes la semaine en les ayant achetés dans le week-end, pour ne pas qu’ils se gâtent, il faut les laver tout de suite et les détailler et les stocker au réfrigérateur dans un sac de congélation ou une boîte hermétique. En revanche les corbeilles de fruits avec des fruits « moches » ça m’est toujours plus dur à l’œil mais je me l’impose.
Je suis moins viande que poisson, sauf la volaille.
Que trouve-t-on toujours dans ta cuisine ?
Des légumes – des fruits – du poisson – des sauces – des ingrédients pour la pâtisserie.
Dans mon congélateur : des oignons émincés, des herbes en dépannage si je n’en n’ai pas de fraîches, des sorbets de chez Pascal Le Glacier.
Quel est le plat de ton enfance ?
Un « tumbot » : un plat de Majorque. Ma grand-mère paternelle était majorquine. Je passais tous mes étés chez elle. Et j’adore ce plat qui est un plat de légumes revenus un par un : courgettes, tomates, aubergines, poivrons – et disposés par couche dans un plat. Je le cuisine toujours mais pas trop souvent car c’est très long à faire.
Où trouves-tu de nouvelles recettes ?
Je suis une dingue de livres de recettes. J’ai toute la collection des livres de Sophie Dudemaine. Je découpe toujours les fiches recettes de ELLE que j’enregistre sur mon i Phone et je cuisine avec l’i Pad sous les yeux. Mais j’ai une très bonne mémoire, je fais souvent mes recettes sans notes.
Tu apprends la cuisine à ton fils ?
Alexandre adore cuisiner. Il aide beaucoup, spontanément.
Que fais-tu quand tu n’as pas envie de cuisiner ?
C’est rare, mais dans ce cas je fais comme en Espagne, un plateau « combinado » avec deux œufs sur le plat ou des œufs brouillés, du bon jambon ou de la coppa et un peu de légumes déjà cuits ou crus.
Qu’est-ce que tu cuisines quand tu reçois ?
Je reçois moins qu’avant ; ce qui me chagrine car j’adore dresser de belles tables, cuisiner pour les autres, prendre mes bouquins, chercher les recettes pour composer un menu, aller m’approvisionner en épices à l’autre bout de Paris pour dénicher la perle rare, c’est un jeu de pistes que j’adore. Mais en ce moment, je manque de temps.
Es-tu accro à la vaisselle ou au linge de table ?
Je suis une fan de vaisselle mais je me suis calmée parce que je ne sais plus où la mettre. J’ai des services très classiques, j’adore aussi ce que fait Caroline Petit avec Three Seven, la porcelaine avec beaucoup de pigments, la porcelaine japonaise de chez Ogata.
Et les nappes aussi ; ma préférée je l’ai achetée à Florence, elle est en organza écru avec broderies dessus.
Quelles sont tes adresses gourmandes ?
Pour les épices, l’incontournable c’est :
Epices Roellinger Paris, 51 bis Rue Sainte-Anne, 75002 Paris.
Pour le pain :
Chez Meunier, 150 Av. Victor Hugo, 75116 Paris
La Parisienne, 19 Rue d’Odessa, 75014 Paris pour la brioche feuilletée aux pralines, les cookies.
Pour les poissons :
Chasse Marée, 62 Av. Mozart, 75016 Paris
Pour les fleurs de centre de table :
Fragrance Paris, 14 Rue Saint-Sébastien, 75011 Paris. Pour ses compositions très belles, très originales souvent parfumées avec des plantes aromatiques ( menthe, cassis… ).
Pour un resto entre copines :
Hando, 89 Rue de Sèvres, 75006 Paris. C’est japonais, on mange au bar. Le poisson est hyper frais, c’est fin, les saveurs sont folles.
Doki Doki, 59 Rue Jean-Jacques Rousseau, 75001 Paris
Le Bar des Prés de Lignac, 25 Rue du Dragon, 75006 Paris.
Tous les restaurants du chef Assan Granit sont mes restaurants coup de cœur :
Shabour, 19 Rue Saint-Sauveur, 75002 Paris
Tékès, 4 bis Rue Saint-Sauveur, 75002 Paris
Quand mon mari veut me faire plaisir il m’emmène au
Akira Back, Hôtel Prince de Galles. Un japonais fou.
Dans le Sud Ouest :
Le Bar Jean, 5 Rue des Halles, 64200 Biarritz
La Co (o)rniche, 46 Av. Louis Gaume, 33115 La Teste-de-Buch. Y séjourner, y dîner c’est magnifique.
Interview et photos : Karine Couëdel
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