Anne-Marie Revol, Luc Balleroy, Lancelot 8 ans, Éloïse 5 ans

Anne-Marie Revol est journaliste à France 2 où elle anime la rubrique société de l’émission C’est au programme et fait parler, l’été, les écrivains pour Télématin.

Elle est aussi auteur. D’un récit tout d’abord, Nos étoiles ont filé, conversation épistolaire bouleversante parce qu’adressée à Pénélope et Paloma, ses deux petites filles disparues. Puis d’un premier roman, Gaspard ne répond plus. Elle vient de publier L’étoile russe aux éditions JC Lattès, merveilleux roman choral sur la vie romanesque de Youri Gagarine.

Anne-Marie Revol nous ouvre les portes de sa cuisine et dévoile son quotidien avec toute l’énergie et la générosité qui la caractérisent.

 

Peux-tu définir votre cuisine en 3 mots…

Lumineuse – pratique à nettoyer – joyeuse

Riche en calories – généreuse en quantité – sucrée-salée

Comment avez-vous pensé son aménagement et sa déco ? 

Nous avons fait des travaux l’an dernier. On voulait que ce soit une vraie pièce avec tableau, lampe, radio. Nous avons fait agrandir la fenêtre pour plus de luminosité et ajouter une cloison verrière. À part ma collection de Pez et quelques objets, je souhaitais que tout soit caché dans des placards car je suis une vraie maniaque.

Quel est l’ustensile ou l’appareil électroménager dont vous ne pouvez vous passer ? 

Un couteau qui coupe pour Luc. Une passoire pour moi. Pour éviter les grumeaux je tamise énormément. Et mon vrai indispensable c’est une radio.

Que trouve-t-on toujours dans votre cuisine ?

Des pignons, des oignons, du riz, de la crème fraîche, des citrons confits, du beurre demi-sel, du parmesan, du lait de coco.

Dans mon congélateur : des herbes coupées, des haricots verts, des oignons perles, des glaces, des mirabelles, des abricots de chez Picard pour les desserts et les plats sucrés-salés.

Etes-vous vegan ? sans gluten ? bio ? locavores ? 

Moi je suis tout ce qu’il ne faut pas : très viande, gluten, gras mais le tout saupoudré de bio.

Qui cuisine ?

Luc au quotidien, moi pour les dîners quand on a des invités.

Vous êtes plutôt menus de la semaine ou free style ? 

C’est moi qui pense les repas de tous les jours et qui fait les courses. Je prévois quasiment tous les repas. En semaine les enfants dînent avant nous et pour eux c’est simple : purée de légumes ( le seul moyen de leur faire manger des légumes ) agrémentée de gressins, de comté, ou pâtes. Je prévois donc surtout les repas du week-end que nous partageons tous ensemble et les repas de la semaine pour Luc et moi.

Je fais mes courses le vendredi soir et je fais la liste des repas le jeudi.

Je crois qu’on est pas mal en terme de répartition des tâches.

Où et comment fais-tu tes courses ? 

Épicerie et viande dans mon Monoprix de quartier qui a une boucherie remarquable.

Légumes chez le primeur au bout de ma rue.

Picard pour la base des produits à cuisiner soi-même.

Qu’est-ce qu’on mange ce soir ? 

Poulet coco à la citronelle.

Où trouvez-vous de nouvelles recettes ?

Dans les magazines essentiellement, plus que dans les livres de recettes. J’aime beaucoup feuilleter les pages cuisine des magazines. Et internet uniquement pour chercher une info précise comme des proportions pour une béchamel. Sinon mon livre de basiques c’est celui qu’avait ma mère : le « Françoise Bernard », Recettes faciles. J’ai aussi un classeur de recettes dans lequel j’ai recopié des recettes de ma mère, de copines ; je colle dedans les recettes que je découpe dans les magazines. Comme au bon vieux temps.

Qui vous a donné le goût de la cuisine ?

Ma mère ; je la voyais faire et elle m’a laissé cuisiner avec elle. Elle cuisinait extrêmement bien et faisait tout maison car elle ne travaillait pas. Luc était plus seul chez lui, il a donc appris avec les nourrices et dans les livres.

Quel est le plat de ton enfance ? 

La blanquette de veau que je réclamais pour chacun de mes anniversaires. Et aussi le curry d’agneau.

Quel est votre repas pour oublier le blues du dimanche soir ? 

Très souvent poulet rôti avec des pommes de terre cuites au four et salade de roquette. Ce n’est pas catholique de le manger le soir, mais on fait ça dans les règles de l’art car on a un cuit poulet qui permet une cuisson homogène de la viande et des pommes de terre tout autour.

Plutôt petit déj, brunch, déjeuner, apéro ou dîner ?

Le petit-déjeuner du week-end, salé-sucré. Thé, céréales, viennoiseries ou gâteau que je fais moi-même. Restes de quiches, de gougère, des oeufs, un jus de fruit, un laitage avec du miel. Et on ne déjeune pas.

En semaine c’est plus simple, thé – céréales – tartine – fruit, mais c’est toujours un repas que l’on prend tous les quatre ensemble.

Es-tu accro à la vaisselle ou au linge de table ? 

J’ai de tout et je mélange assiettes de brocante, verres à moutarde, couverts dépareillés. Ou vaisselle blanche, argenterie ancienne de ma belle-mère, verres à pied. Nappes, sets de table, tout dépend de l’ambiance du moment. Je suis très maniaque donc j’adore la nappe blanche qui se nettoie bien.

Quelles sont tes adresses gourmandes ? 

Gusto, 4 rue Caron 75 004 Paris. Pour un déjeuner italien le week-end en famille.

Le Hangar, 12 impasse Berthaud 75 003 Paris. Luc y va depuis vingt ans. C’est au bout d’une impasse, il n’y a pas de voitures, l’été on peut donc manger dehors et au calme. Il y a un parc derrière pour les enfants.

Mme Shawn, 34 rue Yves Toudic 75 010 Paris.

 

Interview et photos : Karine Couëdel