Claire Auzouy, maman de Hugo 23 ans, Charles 21 ans, Maximilien 18 ans. Co-fondatrice de la marque de cosmétiques bio Les Huilettes

Ancienne directrice marketing et communication chez Dalloyau, Claire Auzouy a quitté le labo d’un des plus grands traiteurs français pour co-fonder Les Huilettes, une marque de cosmétiques bio, vegan et 100% made in France. Le concept : une gamme de produits épurés, conçus avec des matières premières nobles, des huiles vierges bio pressées à froid et des odeurs qui font du bien. C’est donc tout naturellement que nous avions envie chez In Kitchen With de voir comment se passe le quotidien en cuisine de cette entrepreneure maman de trois garçons.

Peux-tu définir ta cuisine en 3 mots…

La pièce : ouverte sur le salon – sur-élevée sur une estrade pour faire « chef d’orchestre » – c’est le coeur de la maison

Dans l’assiette : simple – aromatisée – avec de bons ingrédients de saison

Comment as-tu pensé l’aménagement et la déco de ta cuisine ?

Quand on s’est installés dans cette maison, la cuisine était complètement fermée, on a dû réfléchir à la façon de l’ouvrir sur le salon sans qu’elle prenne toute la place. Pour ça on n’a pas mis de meubles en hauteur afin de l’intégrer au reste de la pièce et qu’elle soit là comme le poumon d’une maison. On souhaitait un grand plan de travail en bois. Voilà pour nos impératifs. J’ai la chance d’avoir un mari ingénieur qui a dessiné la distribution des placards et de leur contenu et le résultat c’est qu’elle est bien optimisée au niveau de la circulation.

Quel est l’ustensile ou l’appareil électro-ménager dont tu ne peux te passer ? 

Le Thermomix. Ce n’est pas très original mais il m’est indispensable. Avec je fais une ratatouille minute, un risotto, des lasagnes, des soupes créatives. C’est un vrai gain de temps au quotidien. On l’utilise de façon ludique et vraiment je cuisine plus avec un Thermomix que sans ; notamment les desserts maison. Je n’achète plus une pâte industrielle même une pâte feuilletée. Son seul inconvénient c’est qu’il est bruyant.

Que manque-t-il dans ta cuisine ? 

Il manque toujours le petit ingrédient indispensable pour une nouvelle recette. Il pourrait aussi y avoir un extracteur de jus mais n’est-ce pas un effet de mode ?

Qui cuisine et quand ? 

Moi ! De temps en temps les garçons font des pâtes. Mon mari fait le barbecue.

Le dimanche matin j’aime bien prendre deux heures au calme pour cuisiner un velouté, une quiche maison, un plat mijoté parce que c’est la magie du plat familial qui va embaumer la maison toute la journée.

Qu’est-ce qu’on mange ce soir ?

Plutôt menus de la semaine ou free style ?

J’improvise en fonction de ce que j’ai, du nombre « d’enfants » présents à la maison ( mon mari a lui aussi trois grands enfants donc il nous arrive d’être huit à table ) et de nos envies. Dans mon ancienne vie professionnelle je faisais des listes pour laisser des consignes aux nounous. L’avantage d’avoir des enfants plus grands c’est de lâcher prise sur les repas.

Où et quand fais-tu tes courses ?  

Marché deux fois par semaine à Suresnes, plus un gros plein Picard et le reste sur Auchan Direct.

Vegan ? Locavore ? bio ? sans gluten ? sans laitage ?…

Bio le plus souvent possible mais c’est encore compliqué. En revanche je ne lâche pas sur les légumes de saison, je fais attention à ne pas acheter trop d’avocats, de mangues n’importe quand.

Sinon question régime alimentaire j’ai dû faire très attention pour Charles mon second fils qui avait beaucoup d’allergies quand il était petit, à l’âge de 8 ans il a dû suivre une alimentation sans gluten pour soigner ses problèmes de digestion. La désensibilisation a bien fonctionné. Moi j’essaie de ne pas manger trop de pain, ça me fait gonfler. Même si parfois je craque pour une bonne baguette croustillante avec du beurre ou un bon brie. Et on mange beaucoup moins de viande mais de meilleure qualité.

Que trouve-t-on toujours dans ta cuisine ?

Epices – sels variés sel de vin, sel de piment d’Espelette – Philadelphia pour faire des rillettes de thon

Congélo : matières premières brutes de chez Picard petits pois, asperges, etc… toujours pratique pour cuisiner à la dernière minute.

 Qui t’a donné le goût de la cuisine ? 

Mes arrières- grands-parents avaient une pâtisserie. Donc il y a toujours eu une tradition du fait maison dans la famille, cela a toujours été une cuisine très simple mais faite de bon sens avec une recherche des bons ingrédients. Mon grand-père faisait son jardin potager, ma grand-mère cuisinait beaucoup, comme j’étais l’aînée des petits-enfants elle m’a d’ailleurs transmis sa gaufrière, tout un symbole. Avec ma mère nous faisions le marché tous les week-end. Je suis convaincue que la gastronomie c’est un héritage que tu as reçu et que tu transmets.

Puis ensuite dans mon ancienne vie professionnelle, chez Dalloyau, on était impliqué sur le choix des recettes puisque c’est le marketing qui détermine les cartes des saisons. Je garde des souvenirs forts de nos séances dégustations parce que dans la gastronomie il y a un don de soi énorme.

Où trouves-tu de nouvelles recettes ?

Chez mes copines. Les vraies copines sont celles qui acceptent de te filer leurs meilleures recettes.

Quel menu pour oublier le blues du dimanche soir ? 

Des pâtes ! C’est notre rituel gastronomique. Les garçons les aiment avec des sauces industrielles. Moi je les préfère arrosées d’une bonne huile d’olives et parsemées d’aromates.

Quand les enfants étaient petits je leur faisais des gratins de pâtes pleins de crème.

Quel plat as-tu le plus cuisiné pendant le confinement ?

J’ai fait pas mal de brioches, des riz au lait, des yaourts et des compotes de pommes. Avec nos voisins on avait mis en place des collectes de goûter pour les soignants de l’hôpital Foch.

Pendant cette période j’ai beaucoup cuisiné et mon dernier fils a réalisé que je cuisinais bien, ça fait toujours plaisir à entendre 🙂 Ce qui est magique quand tu es maman de garçons c’est que quand ils mangent bien ils sont contents.

Es-tu accro à la vaisselle ou au linge de table ? 

J’adore chiner les assiettes anciennes à fleurs. Et récemment je cherchais des coupes à champagne. Mon plaisir c’est de trouver une vaisselle pas trop sophistiquée, qu’on peut utiliser sans crainte. Je suis assez fan de la vaisselle « ambiance salon de thé anglais ».

Quelles sont tes adresses gourmandes ? 

Maisie Café, 32 rue du Mont Thabor Paris 1er et 60 avenue des Champs Elysées Paris 8ème. La parfaite « adresse de filles ». Des produits sains. Quand tu les manges tu as tout de suite l’impression que tu vas être plus belle de l’intérieur 🙂

La Maison Plisson, 35 place du marché saint Honoré Paris 1er et 93 boulevard Beaumarchais Paris 3ème. Pour sa cuisine du marché.

La Tith Cantine, 68 rue des Dames Paris 17ème. Un super vietnamien pour déjeuner.

La Régalade, 106 rue Saint Honoré Paris 1er. De la très bonne bistronomie. Surtout pour les amateurs, prendre le riz au lait en dessert.

yam’Tcha, 121 rue Saint Honoré Paris 1er. Un étoilé incroyable pour les grandes occasions. Sa cheffe asiatique mélange à merveille les mets et les thés. The Big restaurant.

Et Toque, 7 rue Emile Duclaux à Suresnes. Une très bonne adresse à côté de nos bureaux. La cuisine est délicieuse.

Interview et photos : Karine Couëdel