Alice Rogéré, pharmacienne. Maman d’Alban 12 ans, Constantin 8 ans et Diane 4 ans.

Quand elle n’est pas dans son officine, Alice, passionnée de médecines douces, se forme au Dien Chan une version vietnamienne de réflexologie faciale. Le reste du temps elle se consacre à sa famille et se ressource en cuisine. Le motto de cette maman de trois enfants : manger sain pour faire le plein d’énergies.

Peux-tu définir ta cuisine en 3 mots…

La pièce : pièce de vie – lumineuse – familiale

Dans l’assiette : de saison – faite maison – conviviale

Comment as-tu pensé l’aménagement et la déco de ta cuisine ?

On a emménagé il y a un an et demi dans cette maison et nous n’avons rien changé. Tout venait d’être refait par les prédécesseurs et il se trouve que c’était à notre goût ; particulièrement la cuisine pour laquelle on a eu un coup de coeur. C’est une cuisine et une salle à manger qui ont fusionné. Les enfants y font leur devoir pendant que je cuisine. On y dîne quand on reçoit, c’est le poumon de la maison.

Qui cuisine et quand ? 

Avec François mon mari on cuisine à égalité, en fonction de nos emplois du temps respectifs. On a chacun nos recettes et même nos robots. Mon mari a sa friteuse pour les frites du dimanche, son robot Kitchen Aid pour ses pâtisseries. Moi je fais plutôt les plats de la semaine ; je préfère cuisiner le salé. L’été, pendant les vacances, j’ai le temps de tester de nouvelles recettes. Le reste de l’année je vis un peu sur mes acquis. Je cuisine pas mal le dimanche matin et le mercredi pour m’avancer sur les gratins, les quiches, les viandes en sauce et que ce soit rapide en semaine. On dîne tous les soirs avec les enfants donc il faut que ce soit prêt tôt et fait en trente minutes.

« Être organisée me fait gagner du temps « 

Plutôt menus de la semaine ou free style ?

Je suis plutôt du genre très organisée. Il faut que j’ai des placards bien remplis. Je prévois une liste de course et ensuite j’improvise les repas. Depuis que j’ai eu Diane notre troisième enfant j’ai compris qu’on ne pouvait plus être freestyle tout le temps. Être organisée me fait gagner du temps. Même en travaillant j’essaie de m’organiser pour avoir des plats faits maison et une cuisine de qualité ; je pense vraiment que la santé passe par l’assiette donc tout me semble naturel.

Où et quand fais-tu tes courses ?  

Je vais au marché deux fois par semaine. Je fais une virée chez Picard. Dès que je vais à Belleville je fais des achats alimentaires, idem dans le 13ème pour faire le plein d’ingrédients asiatiques.

Vegan ? Locavore ? bio ? sans gluten ?…

Alban notre fils aîné est allergique aux arachides. Moi je limite le sucre et le lactose et je consomme de préférence des farines et du riz complets ou semi-complets pour des raisons de confort. Trop de produits raffinés nous privent de beaucoup de nutriments ce qui entraîne des carences en magnésium donc plus de stress et de fatigue. Le matin j’ai un régime strict : café, lait de soja pas de sucre pour éviter la fatigue et la fringale de 11h.

Qu’est-ce qu’on mange ce soir ?

Quand tu es à court d’idées, ou que tu n’as pas envie, tu fais quoi ?

Un bouillon de volaille maison. Je fais mijoter la carcasse d’un poulet à tout petit feu pendant au moins 4 heures avec bouquet garni, clou de girofle. En fin de cuisson j’ajoute des pâtes alphabet. C’est goûteux, revigorant, ça plait à tout le monde et j’y ai passé peu de temps finalement.

Quel est l’ustensile ou l’appareil électro-ménager dont tu ne peux te passer ? 

Un robot multifonctions cuiseur que j’utilise plusieurs fois par semaine. J’ai longtemps eu un Magimix qui vient de me lâcher. J’attends son remplaçant, j’ai craqué pour le Thermomix malgré son prix…Top pour les plats à base de béchamel, le risotto.

Que manque-t-il dans ta cuisine ?

Un bon filtre à eau.

Quelles recettes souhaites-tu partager avec les lecteurs d’In Kitchen With ?

Que trouve-t-on toujours dans ta cuisine ?

Des légumes bruts dans le congélateur pour me sauver entre deux jours de marché. On a un potager donc j’en coupe des quantités que je congèle, ce qui ne pousse pas dans notre jardin vient de chez Picard : panais – cubes de butternut – carottes râpées – petits pois – haricots verts – brocolis – chou fleur – oignons – ail – échalotes.

On a toujours aussi des conserves de pois chiches – tomates pelées – des boîtes de lait de coco – du curry – des pousses d’épinards – du riz thaï – de la semoule – du quinoa – des lentilles – des coeurs d’artichauts – coeurs de palmiers – des épices – des herbes aromatiques de notre jardin ( laurier, thym, romarin, sauge ) – cannelle – étoiles de badiane de Chine – sucre complet – sucre de coco – sucre de cannes.

 Qui t’a donné le goût de la cuisine ? 

Il nous vient tous les deux de nos mamans qui ont toujours cuisiné. La transmission s’est faite intuitivement même si elles nous ont donné quelques recettes. Ma belle-mère nous a d’ailleurs offert son carnet de recettes écrites à la main, précieux.

Quel est le plat de ton enfance ? 

Le gratin dauphinois, un plat que j’ai amélioré avec une astuce donnée par une amie pour qu’il soit moelleux : cuire les pommes de terre pelées à la casserole dans un mélange de lait et de crème avec ail, feuilles de laurier, sel, poivre et muscade pendant 30mn avant de passer au four avec du gruyère.

Où trouves-tu de nouvelles recettes ?

Dans quelques livres de recettes mais surtout chez mes amies.

Quel menu pour oublier le blues du dimanche soir ? 

Notre rituel du dimanche soir c’est crêpes faites par François.

Tu apprends la cuisine à tes enfants ? 

Alban aime bien faire des cookies et Diane aime bien faire des gâteaux avec son papa. Augustin est moins tenté par la cuisine.

Plutôt petit déj, brunch, déjeuner, apéro ou dîner ?

J’aime l’apéritif avec un bon vin de Bordeaux ou les vins rouges de Loire assez légers, le Beaumes de Venise et plein de petites choses à déguster : soupe de châtaigne avec une bonne chantilly salée ; verrines de foie gras – pain d’épices ou crevettes – pommes granny – avocat – pamplemousse ; pruneaux au lard c’est moins diététique mais délicieux.

Es-tu accro à la vaisselle ou au linge de table ? 

J’utilise peu de linge de maison en revanche j’aime mélanger les styles de vaisselle : service à dessert de ma grand-mère, vaisselle asiatique ramenée de voyages. Je me retiens d’en acheter parce que j’ai une passion pour les assiettes ce qui prend de la place.

Quelles sont tes adresses gourmandes ? 

Boucherie Huet, 36 rue du maréchal Foch à Versailles. Pour les viandes de qualité et les douceurs comme le saucisson truffé.

Volailler Gentelet au marché de Versailles.

Aux mille et une épices, très bon traiteur libanais aux Halles de Versailles.

Aux colonnes, 14 rue Hoche 78000 Versailles. Pour les douceurs sucrées, les dragées, les palais.

Barca délices, avenue du Général Leclerc, 78340 Les Clayes-sous-Bois. Le boulanger situé en face de ma pharmacie, qui fait du très bon pain de petit épeautre.

Cité du chocolat Valrhona quand on part dans nos familles qui sont à Lyon. 12 Avenue du Président Roosevelt, 26600 Tain-l’Hermitage

Le Père Blaize pour les herbes, les mélanges de tisanes qui sont délicieuses. J’y fait des réserves l’été. Je bois des tisanes tout le temps pour diminuer les excitants : tisane de mauves excellente pour le transit ; tisane de fleurs d’hibiscus ; de thym l’hiver pour assainir les poumons ; de romarin pour faire travailler le foie.

Halles Paul Bocuse, 102 cours Lafayette 69003 Lyon. J’y fais le plein de saucissons briochés.

Moutardes Fallot 31 Rue du Faubourg Bretonnière, 21200 Beaune. Je m’y arrête l’été sur le trajet Paris-Marseille pour faire des provisions de moutarde au marc de raisin, au cassis, au pain d’épices. Avec une bonne viande grillée ça suffit pour faire un plat exceptionnel.

Interview et photos : Karine Couëdel